Temps de lecture estimé : 2 minutes
Cette année, les enseignes de jouets se mobilisent avec force pour inciter les consommateurs à faire leurs achats de Noël, et ce, malgré le contexte marqué par l’inflation.
Les marques, plates-formes et distributeurs rivalisent alors d’annonces promotionnelles. Black Friday, ventes flash, et sélection de petits prix sont ainsi au cœur des stratégies adoptées pour attirer un plus grand nombre de consommateurs.
Marie Robert, 38 ans et mère de deux enfants, partage son expérience. Elle fait partie de ces Français qui profitent des nombreuses offres promotionnelles pour faire leurs achats de Noël. Elle déclare : « J’ai vraiment cherché les promotions cette année, je savais quels articles je voulais et j’ai passé beaucoup de temps à comparer les vendeurs et leurs prix, c’est la première fois que je fais ça. » Son approche méthodique lui a ainsi permis de réaliser des économies. Elle a au total déboursé 75 euros par enfant, soit moins que l’année précédente grâce à ces promotions.
L’inflation, ennemi de Noël
Frédérique Tutt, analyste du marché du jouet pour le cabinet Circana, souligne que le climat dans le secteur n’est pas euphorique, et cela fait suite, d’après lui, à une préoccupation générale autour de la hausse du coût de la vie. Pourtant moins touché par l’inflation que le secteur alimentaire, le marché des jeux et jouets enregistre une baisse de 7 % des ventes en novembre par rapport à 2022, signe que celle-ci laisse tout de même son empreinte.
De plus, la grande distribution et les acteurs uniquement présents en ligne semblent être davantage touchés contrairement aux enseignes spécialisées du jouet qui conservent de meilleures tendances, selon Philippe Gueydon, co-président de la Fédération des Commerces spécialistes des jouets et des produits de l’enfant.
Comment rester compétitif ?
Quant à lui, Franck Mathais, porte-parole de JouéClub, anticipe une année difficile. Alors afin de rester compétitives, les enseignes ont lancé des promotions plus agressives dès la sortie de leur catalogue de Noël. Elles cherchent ainsi à se démarquer dans un contexte où les consommateurs disposent de budgets moins flexibles en raison de l’inflation.
En effet, un sondage réalisé auprès de 1 019 personnes révèle que 83 % des Français estiment que l’inflation influencera leurs achats pour les fêtes de fin d’année. Ainsi, le budget prévu par les ménages pour Noël (cadeaux et/ou préparatifs) s’élèvera en moyenne à 369 euros, un chiffre en baisse par rapport à l’année précédente (404 euros).
Quelles tendances pour Noël ?
En ce qui concerne les tendances de Noël, les produits dérivés de licences, les super-héros, les jeux de société, et les boîtes à histoires restent des choix populaires. Les jouets interactifs, tels que le « Bitzee » et la « Loutre câline », sont en tête des ventes, aux côtés de jouets phares des années 1990, à savoir le « Tamagotchi » et le « Furby ».
Le jouet éco-responsable quant à lui représente seulement 2,5 % des produits dans les rayons selon Circana. De son côté, la filière de collecte et réemploi pour les jouets connaît une montée en puissance, avec 5 000 points de collecte mis en place en novembre. L’objectif pour 2024 est de réemployer 8 000 tonnes de jouets, avec une collecte prévue de 40 000 tonnes.
Les consommateurs français font certes cette année preuve de prudence face à l’inflation, mais malgré un budget plus serré, pas de panique il y en aura pour tout le monde au pied du sapin !