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Rishi Sunak estime qu’il est « absolument vital » de couper à Vladimir Poutine la capacité de financer « un long conflit ».
Le conflit russo-ukrainien était au cœur des discussions lors de cette nouvelle réunion du G7 en terres italiennes. Les dirigeants du « Groupe des sept » préparent une nouvelle stratégie de sanctions financières à l’encontre de la Russie.
Les actifs russes – gelés jusqu’alors – devraient ainsi être utilisés pour soutenir la défense de Kiev. On parle là d’une potentielle aide à 50 milliards d’euros générée grâce aux seuls intérêts de ces actifs. « Bonne nouvelle du G7 : 50 milliards de dollars en plus pour l’Ukraine », s’est félicité Christian Lindner, le ministre allemand des finances sur X. L’accord semble donc presque officiel.
Le Royaume-Uni sévit
Rishi Sunak, le Premier ministre anglais, devrait – quant à lui – annoncer le déblocage d’une nouvelle aide à destination des Ukrainiens, à hauteur de 286 millions d’euros. Ils viendraient ainsi s’ajouter aux 822,5 millions d’euros déjà distribués à Kiev par le Royaume-Uni.
Mais Londres ne compte pas s’arrêter-là. En plus d’une aide à l’Ukraine, le Royaume veut aussi se montrer offensif avec la Russie. Londres sanctionne ainsi la Bourse de Moscou. Les entreprises qui facilitent les échanges financiers dans le pays de Poutine sont épinglées au même titre que les grandes firmes du secteur gazier. Les usines qui fournissent l’armée russe subissent aussi le même traitement.
« Nous intensifions une fois de plus la pression économique avec des sanctions visant à limiter la capacité de la Russie à financer sa machine de guerre. Poutine doit perdre »,
Rishi Sunak dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Les États-Unis élargissent le champ des sanctions
Washington annonce aussi une nouvelle salve de sanctions pour « freiner l’effort de guerre russe ». Plusieurs pays partenaires de Vladimir Poutine sont visés comme la Chine, la Turquie et les Émirats arabes unis. Jusqu’alors, ces pays permettaient au gouvernement russe de contourner les sanctions déjà en vigueur. Au total, près de 300 nouvelles entités, en Russie et ailleurs, sont ciblées pour permettre – cette fois-ci – un véritable essoufflement de l’économie soviétique.
Aussi, dans un souci d’exhaustivité, les États-Unis prévoient aussi de nouvelles sanctions pour toutes les personnes ou entités qui travailleraient avec des sociétés russes sanctionnées. Jusqu’alors, il fallait être un soutien direct à l’industrie soviétique pour être épinglé. Ce régime est donc élargi et vise maintenant 4 500 entités, contre 1 000 auparavant.
Promesse de représailles
En s’attaquant ainsi aux relations commerciales russes, les États-Unis s’exposent tout de même à des représailles. À peine les sanctions avaient-elles été annoncées par Janet Yellen, la secrétaire au Trésor, que la réponse fut cinglante : « La Russie, comme toujours dans de tels cas, ne laissera pas les actions agressives des États-Unis sans réponse ».
Mais pour l’heure, l’Occident n’a cure des menaces russes. Les États-Unis, au premier chef, « restent préoccupés par l’ampleur et la portée des exportations » de la Chine vers Moscou. Ils savent que c’est cette relation commerciale qui permet à la Russie de maintenir son industrie de guerre.