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La fête des entreprises revient ce jeudi 16 octobre 2025. Une nouvelle édition qui a pour thème : « Mon entreprise, notre force à tous. » À l’origine de cette initiative en France ? Sophie de Menthon, présidente du mouvement patronal Ethic et fondatrice de J’aime ma boîte.
Les États-Unis avaient leur Boss Day… La France a, depuis 2003 et sous la houlette de Sophie de Menthon, la fête des entreprises. « C’est comme la Saint-Valentin ! C’est le jour où il faut avouer haut et fort que votre entreprise est un lieu où vous aimez aller, où vous vous sentez bien ! Ce rendez-vous, les Français ne le ratent plus depuis plus de vingt ans », explique Sophie de Menthon. La fondatrice n’est pas tant surprise du succès de l’opération, mais plutôt de son intérêt toujours croissant d’année en année. Et pour preuve : 82 % des Français ont une bonne opinion des entreprises (soit une hausse de 24 points depuis 2004), à en croire un sondage Odoxa publié début octobre pour AGIPI, Challenges et BFM Business.
Laisser faire nos entreprises
« Tout ce dont nous parlons et débattons aujourd’hui, les retraites, la Sécurité sociale, les hôpitaux, l’éducation… Qui finance tout cela ? les entreprises ! Je ne connais pas d’autre source de richesse que l’entreprise », défend la présidente d’Ethic. Alors, sans surprise le thème de cette année : « Mon entreprise, notre force à tous. » Concrètement, ce jeudi 16 octobre, les salariés « déjeuneront ensemble, prendront un verre, feront un cours de yoga collectif, bénéficieront de massages offerts par leur patron, s’adonneront à des concours, feront intervenir des retraités qui connaissent sur le bout des doigts l’histoire de l’entreprise, et tant d’autres choses qui rassemblent », liste Sophie de Menthon.
Rassembler, et ne pas pointer du doigt les entreprises et les patrons. C’est le combat de Sophie de Menthon : « Je me sens en mission pour que les entreprises soient au centre du jeu. La fête des entreprises devrait se retrouver en Une de tous les médias. Car l’entreprise est notre socle à tous […] Pourtant on ne cesse de vouloir taxer toujours plus les entreprises et on ne cesse de s’attaquer aux plus riches (à l’instar de la taxe Zucman, ndlr). Le problème ? De nos plus belles entreprises dépendent nombre de PME, d’artisans, d’auto-entrepreneurs », explique Sophie de Menthon. En France, 68 % des Français ont une bonne opinion des patrons, (+6 pts en 6 ans), surtout s’il s’agit de « petits patrons » (84 %), toujours selon le sondage Odoxa.
Comment les patrons vivent-ils la période actuelle ?
L’incertitude, l’instabilité ne participent en rien à la capacité qu’ont les entrepreneurs à se projeter. Face au brouillard politique, les patrons avancent à tâtons. Comme ils le peuvent. « Les patrons ont intériorisé une immense colère. Il y a deux types de réactions : ceux pour lesquels les maux internes et difficultés au sein même de l’entreprise passent avant l’actualité, ils ne croient plus en la politique et préfèrent donc éteindre leur poste de radio ou de télévision et se concentrer sur leur activité ; et ceux qui votent et qui cherchent une alternative aux politiques actuelles. À ce jeu-là les patrons, pour leur entreprise et au regard d’un bloc central qui n’existe plus, envisagent le RN bien plus que LFI ».





























