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Nous sommes opposés à l’écologisme réglementaire et décroissant. La récente enquête réalisée par l’institut Verian et la Fondapol ne laisse aucun doute sur nos bonnes intentions et notre désir d’une écologie positive. Par Ezzedine El Mestiri.
Nous sommes aussi sensibles aux enjeux planétaires. La cause environnementale nous préoccupe et une majorité d’entre nous (57 %) dit avoir une bonne image des associations ou mouvements écologistes même si 87 % estiment que ces groupements manquent parfois de lien avec les réalités du terrain.
Une politique environnementale réaliste
L’écologisme est assimilé à un fiscalisme qui pourrait sonner le glas d’une fiscalité verte. Pour la majorité des Français (55 %), la fiscalité verte est une contrainte inefficace qui culpabilise sans offrir d’alternatives claires. L’enquête confirme la rupture entre une petite minorité de citoyens, assimilée à une sorte d’élite sociale, soutenant cet écologisme bureaucratique et le reste de la société qui le rejette.
Contre cet écologisme, l’opinion est dans l’attente d’une écologie positive, non punitive et d’une politique environnementale réaliste, ouverte et innovante. Il y a aussi une demande d’écologie scientifique et pragmatique. Une très large majorité (81 %) pensent que l’écologie est plus un sujet de société que de science. 66 % des personnes interrogées répondent qu’il y a trop de normes environnementales pour les entreprises et cela fragilise notre industrie en la rendant moins performante par rapport à d’autres pays.
Accélérer la transition
Cette enquête est rassurante et elle est de bon sens, dans un contexte politique et économique marqué par l’instabilité. L’essentiel est de continuer à agir en faveur de la transition environnementale. Un récent rapport de la Cour des comptes alerte sur l’inaction écologique. « Le coût de la transition est bien inférieur à celui de l’inaction », a-t-elle rappelé. Elle préconise un effort d’investissement considérable et invite l’État à plus d’engagement dans la transition écologique. Car, le statu quo n’est pas une option sur le front climatique. La transition écologique ne doit pas être la variable d’ajustement budgétaire. C’est le même constat observé récemment, par le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres qui vient d’apostropher les États à continuer leur mobilisation pour affronter la crise climatique, estimant qu’il était encore possible de limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 degré celsius d’ici à la fin du siècle.
L’énergie propre est source d’emplois, de croissance et de développement durable. Il faut accélérer la transition vers les énergies propres, investir dans les réseaux et le stockage pour exploiter le potentiel de ces énergies et réorienter les subventions aux combustibles fossiles vers une transition juste. Malheureusement, l’instabilité politique française laisse les dossiers stratégiques dans la lutte contre le dérèglement climatique en jachère. On parle de moins en moins d’énergies, de décarbonation ou d’adaptation ! Ces enjeux, qui requièrent d’agir sur le long terme, sont les premières victimes d’une absence de consensus politique.





























