Les dix chefs d'entreprise et entrepreneurs de l'année

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Voici dix profils qui sont autant de chances pour l’économie française. Ils incarnent le mouvement et la transformation de la société par l’entrepreneuriat. Rayonnement gastronomique, intelligence artificielle, immobilier, numérique, audiovisuel…

En 2024, ces dix noms au destin gravé en lettres dorées ont aidé la France à devenir plus puissante, plus efficace, plus juste. Ils sont les choix – assumés et célébrés – de notre classement ÉcoRéseau Business, publié dans notre BestOf annuel.

Jonathan Anguelov (Aircall ; Aguesseau Capital)

Jonathan Anguelov, cofondateur d’Aircall et d’Aguesseau Capital, incarne la résilience. On sait bien que ce mot est employé à toutes les sauces… Mais ici, promis, c’est vrai. Né d’une mère bulgare, Jonathan traverse une enfance marquée par l’effondrement économique de la famille, le placement en foyer, et les erreurs de jeunesse qui suivent. Mais il rebondit avec éclat… Grâce à l’entreprise et ses valeurs ! Aircall révolutionne la téléphonie d’entreprise, tandis qu’Aguesseau Capital s’impose comme une foncière parisienne de premier plan. Refusant les étiquettes de son passé – enfance difficile, ZEP, bac techno – il redéfinit son avenir avec audace, se jouant avec malice de toutes les cases au sein desquelles on voudrait l’enfermer… Disruptif n’est-ce pas ?

Fabienne Arata-Camps (LinkedIn France)

Fabienne Arata incarne assurément un visage de la femme de tête, forte d’une carrière exemplaire et franchement audacieuse. Aujourd’hui, elle est le visage de LinkedIn en France, ce réseau social qui abat les cloisons du déterminisme et ouvre tant d’opportunités de carrière. Passée par IBM ou Manpower, elle a su surmonter les défis, imposant défaite sur défaite aux machos’ qu’elle croise sur sa route. « FAC » revendique les valeurs d’excellence et ne renie rien face à ces valeurs de jeunesse, plaçant l’éthique au premier rang. Elle ose demander un poste convoité, conduit une semi-remorque en tailleur, et prône une mixité porteuse de performance… Transparente et bienveillante, elle milite pour un management sans stéréotypes et soutient les talents féminins.

Hélène Bourbouloux (cabinet FHB)

Atypique, Hélène Bourbouloux ? Vous pouvez le dire. Avec son air de mamie gâteau, elle rassure. Et en même temps, elle assure ! Excusez du peu : cette corrézienne pur sucre, à la tête du cabinet FHB, vient d’être élue « meilleure administratrice judiciaire au monde » par la Global Restructuring Review (GRR). Il faut dire que cette petite dame à l’allure extravagante est tout de même à l’origine du sauvetage d’Atos, de Casino ou encore d’Orpea. Accompagnatrice humaine, Hélène Bourbouloux porte les valeurs de la République au cœur de l’entreprise et aide celles qui sont en difficulté à repartir du bon pied. Nous aurons besoin d’Hélène Bourbouloux en 2025. Et ce n’est pas forcément une bonne nouvelle, car cela veut dire que notre économie bat de l’aile… Mais avec une telle « urgentiste de l’entreprise », on ne peut qu’espérer un retour gagnant !

Delphine Ernotte-Cunci (France Télévisions)

Quelle année pour France Télévisions ! De la magique séquence des JOP à la restauration de Notre-Dame de Paris en passant par le Concours Eurovision de la Chanson, les européennes, les législatives, l’élection de Donald Trump, le Téléthon… L’audiovisuel public, fameux paquebot, a la chance de bénéficier d’une patronne pleine de poigne, connue pour son management serré, façon « main de fer dans un gant de velours ». Cette femme, c’est Delphine Ernotte-Cunci. Avec son mystérieux sourire, elle reste une énigme pour ses animateurs, de Nagui à Léa Salamé en passant par Cyril Féraud ou Stéphane Bern. Son dernier pari ? Le prolongement du 20 heures de France 2 qui dure désormais près d’une heure, depuis la rentrée.

Saïd Hammouche (Fondation Mozaïk)

« Entrepreneur social ». Vous y croyez ? Lui, clairement, oui. Saïd Hammouche, à la tête de la Fondation Mozaïk, œuvre pour l’inclusion des jeunes diplômés des banlieues sur le marché du travail. Né à Bondy, comme un certain M’Bappé, cet entrepreneur répare l’ascenseur social en valorisant les talents locaux. La Fondation Mozaïk multiplie les initiatives, comme le Baromètre de l’Inclusion, pour sensibiliser les employeurs et favoriser des recrutements équitables. Grâce à son action, des milliers de jeunes accèdent à des opportunités gagnantes. Son nouveau credo ? « Réconcilier la France des bourgs avec celle des tours », thème du dernier Sommet de l’inclusion économique.

Emmanuelle Malecaze-Doublet (PMU)

À 36 ans, Emmanuelle Malecaze-Doublet est la première femme à diriger le PMU (Paris Mutuel Urbain), un pilier des paris hippiques français. Toulousaine, diplômée d’HEC et passée par McKinsey, elle rejoint le PMU en 2018 et y grimpe rapidement les échelons, devenant directrice générale en 2022. Moderniser sans dénaturer : telle est sa mission. Leader né, elle pousse le PMU à investir dans la tech’, transforme ses points de vente et développe une approche du jeu plus responsable. Maman de trois enfants, elle prône l’équilibre entre carrière et famille, incarnant un management collaboratif et audacieux. Récemment, elle se confiait à EcoRéseau Business au sujet de ses moments de détente : « J’aimerais parier sur des courses… hélas, et pour des raisons évidentes, je n’en ai pas le droit ! J’aime souffler aussi, je fais du tennis et du footing les week-ends et je vois surtout mes amis. »

Kelly Massol (Les Secrets de Loly)

Kelly Massol, créatrice des Secrets de Loly, a révolutionné le soin des cheveux texturés. Et quel bien-être elle apporte à ses clientes, toutes ravies de pouvoir s’offrir ces produits novateurs ! Partie d’un constat personnel – aucun produit sain adapté aux cheveux crépus – Kelly Massol débute en 2009 avec 1 500 euros dans sa cuisine. Pas grand-chose, même avant l’inflation. Mais la débrouillarde a aussi la chance de pouvoir compter sur une autre forme de capital… L’imagination créatrice ! Elle a une vision claire : valoriser le cheveu naturel. Après des débuts difficiles, Kelly Massol mise sur la pédagogie : tutoriels, rencontres et partage de valeurs comme « l’empowerment. » Une notion un peu barbare qui signifie tout simplement « prendre sa vie en main, avec audace ». C’est tout Kelly Massol, ça.

Xavier Niel (Iliad)

Il fait partie des rares. Ceux qui ont la capacité financière de permettre à la France de réaliser un bond de géant. Propriétaire de Free et actionnaire d’un très joli morceau de la presse française (notamment Le Monde) l’innovateur Niel s’est lancé dans une nouvelle conquête : celle de l’IA, avec Kyutai, laboratoire frenchie qu’il vient de lancer avec Rodolphe Saadé. Mais cette année, l’ancien vilain petit canard de la tech’ française a surtout marqué les esprits en librairie, avec un ouvrage au titre franchement iconoclaste, Une sacrée envie de foutre le bordel (Flammarion). Un livre écrit à quatre mains avec son vieil ami Jean-Louis Missika. Ce livre se veut une invitation à oser, loin des cases, des tabous et des copiés-collés. Tout l’esprit d’EcoRéseau Business !

Anne-Sophie Pic (Pic)

Anne-Sophie Pic, trois macarons Michelin (et non étoiles, ça ne se dit pas), incarne l’excellence de la gastronomie française. Une vision très moderne, légère et même aérienne de notre gastronomie. Héritière d’une lignée de chefs à Valence, elle forge sa propre voie, autodidacte et passionnée, loin des traditions qu’elle aime bien contourner. Sa cuisine, subtile, célèbre l’harmonie des saveurs et des textures, avec des plats emblématiques comme le millefeuille de berlingots. Elle investit aussi Paris, Londres, Lausanne et même Hong Kong, à la manière d’une cheffe en mondovision… Quel talent !

Rodolphe Saadé (CMA-CGM)

Rodolphe Saadé, PDG de CMA CGM. Un nom qui s’est imposé en quelques mois aux côtés de ceux de Bernard Arnault, Martin Bouygues ou Xavier Niel, en première division du capitalisme français. Ce grand franco-libanais a transformé l’entreprise familiale en géant mondial du transport maritime. Né en 1970 à Beyrouth, il rejoint l’entreprise en 1994 sous l’égide de son père, Jacques Saadé, et en prend la tête en 2017. Visionnaire, il investit dans la logistique et l’innovation durable, tout en naviguant entre les crises globales. Sous sa direction, CMA CGM passe le cap d’un chiffre d’affaires dépassant les 70 milliards d’euros. Rien que ça ! Aujourd’hui, depuis Marseille, il investit tous azimuts. Son cheval de bataille du moment ? Le groupe BFM, récemment racheté, qu’il restructure, en fermant par exemple BFM Paris Île-de-France, lourdement déficitaire. Dès janvier, sur son impulsion, les téléspectateurs auront droit à un journal de 20 heures made in BFM TV, incarné par le sémillant Maxime Switek.

Ps : les chefs d’entreprise retenus par la rédaction apparaissent par ordre alphabétique


À retrouver, notre BestOf 2024, ici.

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