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Échouer avant de rebondir. La deuxième journée dédiée au rebond entrepreneurial aura lieu le jeudi 17 octobre au ministère de l’Économie et des Finances. EcoRéseau Business est partenaire.
« Ensemble, transformons chaque épreuve en tremplin vers le succès ! ». La journée du rebond entrepreneurial prépare sa deuxième édition, après un vrai succès l’an passé. Ce 17 octobre, au ministère de l’Économie à Bercy, l’échec ne sera plus pointé du doigt. C’est assez rare pour être souligné… en France. Trois questions à Isabelle Saladin, présidente de l’association qui organise cet événement, Les Rebondisseurs Français.
Cette deuxième édition dédiée au rebond entrepreneurial, qu’a-t-elle de plus par rapport à l’an passé ?
La première édition servait à prendre conscience si notre pays pouvait être capable d’accueillir cet esprit du rebond. Au regard de ce premier succès, nous avons décidé d’aller plus loin avec l’association (Les Rebondisseurs Français, ndlr). Cette année c’est tout simplement le ministère de l’Économie qui nous accueille, l’événement prend donc une autre dimension. Le leitmotiv de cette deuxième édition : il est temps de se dire qu’il ne faut pas attendre d’avoir tout perdu avant de rebondir ! Le rebond aussi se prépare, s’anticipe.
Nous tenons aussi à mettre en avant les régions. Les Rebondisseurs Français, ce n’est pas qu’à Paris. Nos représentants régionaux prendront donc la parole et monteront sur scène pour témoigner des difficultés du terrain rencontrées par les entrepreneurs de leurs régions.
Qui sera présent lors de cette journée rebondissante ?
Nous avons près de 200 entrepreneurs inscrits, et qui viennent de tous les horizons. Parce que l’échec nous concerne toutes et tous. Le contexte économique, et l’actualité, tout cela n’est pas simple et les entrepreneurs ont besoin d’échanger avec leurs pairs pour soit rebondir soit anticiper le rebond. Des startuppers seront aussi présents, ainsi que des indépendants.
Des entrepreneurs qui ont échoué avant de rebondir partageront leurs expériences, comme Bénédicte Perrot (CEO de Vidiamo Stroller, et passée dans l’émission « Qui veut être mon associé ? » sur M6, ndlr). Ou encore Francis Lelong (ex-Sarenza), et Michel Khoury (auteur de L’échec c’est de l’entraînement, ndlr). Loin des caméras, sans strass ni paillettes, la journée sera dédiée au parler-vrai, aux difficultés que tous les entrepreneurs rencontrent au quotidien. Et ce sans jugement, sans avoir cette crainte d’être pointé du doigt. Nous sommes encore trop nombreux à ne pas oser assumer nos échecs, par peur de ce que diront les autres.
Pourquoi doit-on considérer l’échec comme positif ?
L’échec reste quelque chose de tout à fait normal. Qui n’a pas échoué ? Qui ne rencontre pas de difficultés ? Absolument personne, cela n’existe pas. Alors pourquoi devrait-on considérer l’échec comme négatif ? On ne peut pas réussir sans échouer. On ne peut pas non plus innover sans l’échec. Le propre de l’entrepreneur, c’est de prendre des risques, ce qui l’expose forcément à un risque d’échec. Le tout c’est de l’assumer. En France, dès lors qu’on n’assimilera plus le rebond à l’échec… on aura fait un très grand pas.
Propos recueillis par Geoffrey Wetzel