Temps de lecture estimé : 1 minute
La société dessine un monde fracturé. Se croisent un mâle foutu, des gens de grand âge, des livreurs exténués, des cyclistes militants, des soldats augmentés. On nous dit que la France est la championne de l’associatif, que nous sommes accros à la météo, qu’il faut tout faire soi-même et que l’on vit la grande mode du local. Les Français connaissent la tentation de la campagne, achètent des marques du terroir, et on les angoisse en leur disant qu’ils seront grands remplacés. On nous dit tous fatigués, victimes d’une surveillance de masse et dans ce chaos naissent des mots sombres comme rançongiciel, négrophobie… Seul Thomas Pesquet semble capable de nous faire rêver dans cette sociodiversité où l’on nous annonce que le bonheur est dans le Perche.
La révolution quantique débute mais, quand chaque jour, on nous parle de basculement, de santé mentale, de pédocriminialité, de robots « non-binaires », d’ensauvagement, d’immigrationnisme…, La France s’épuise. On ne sait plus quoi désirer dans ce monde où l’on prétend pourtant que l’on peut se refaire la bise, on entend certains Français dirent tout bas « des enfants ? non merci » ! Génération désenchantée, fracture, surtension… décidément c’est vrai le délitement de la société semble bien là dans les mots.