Mars au balcon de l’énergie

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MON COUP DE CŒUR
… se nomme Thomas Huriez, déjà « repéré » par les Reporters d’espoir au détour de leur France des solutions. Ce jeune homme d’une cinquantaine d’années s’est mis en tête de faire revivre des jeans authentiquement français en passant par le financement participatif. Il s’est installé à Romans pour ouvrir l’enseigne des Jeans 1083, entièrement fabriqués en France à partir de composants produits en France (enfin, à 97 %, les rivets et les boutons sont italiens, mais Thomas entend bien corriger sous peu ce détour par la Botte). À propos de botte, l’imaginatif entrepreneur a inscrit la chaussure au programme de son futur développement, Romans, ex-capitale de la chaussure, oblige. Non seulement Thomas Huriez a déjà créé 50 emplois, mais il est en train de monter une « école du jeans ». J’admire ce type.

UNE AUTRE PERSONNALITÉ
… me plaît beaucoup, Guy Drut. Cet inlassable membre actif du Comité international des JO depuis 1996 est en croisade pour faire inscrire l’esprit olympique au patrimoine mondial de l’humanité (l’esprit en question fait partie déjà, et c’est heureux, du patrimoine français, Pierre de Coubertin bien sûr). Nous étions il y a peu, ensemble, dans le bureau du ministre de la Culture, Frank Riester, pour le sensibiliser à cette cause. Le ministre s’est enthousiasmé pour notre manifestation prochaine du Printemps de l’Optimisme qui illustrera les points communs aux jeux olympiques et à l’optimisme.

UN LIVRE M’A PASSIONNÉ
Une société si vivante (éditons de l’Aube). Je vous livre son résumé : « La France. Nous allons y passer environ 700 000 heures chacun, y respirer 15 000 litres d’air par jour, y laisser deux enfants après 4 000 à 6 000 étreintes. Nous y travaillerons peu ou prou 70 000 heures après avoir fait, de plus en plus souvent, 30 000 heures d’études. Nous y perdrons nos parents vers 63 ans quand depuis dix ans déjà nos petits-enfants viennent pour les vacances. Près de 4 milliards d’humains se sont connectés sur internet depuis dix ans. 6 milliards de téléphones portables ont été vendus sur la planète. C’est cette humanité en train de faire terre commune qui est passionnante et explosive ! Car ce monde est vivant, créatif, changeant telle­ment vite que souvent on n’y comprend plus rien et qu’on se croit perdu. Surtout en matière politique. Mais il y a un fil, de nouveaux liens. Cherchons. » Jean Viard. J’aime l’optimisme lucide de ce sociologue qui montre que l’humanité fera « terre commune » en recréant un lien, écologique, contre la pauvreté, les virus et pour préparer l’avenir.

ET L’ÉVÉNEMENT à VENIR
Le Printemps de l’Optimisme, outre l’esprit JO évoqué, se consacrera à l’écrit. Face aux tweets, aux fakenews, à l’émotionnel qui nous envahissent, nous voulons mettre en avant la distance que l’écrit instaure avec ce monde qui nous essouffle. J’aimerais carrément que nous terminions la journée entre les deux Tesson, Philippe, le père, l’homme de l’écrit quotidien et Sylvain, le fils, l’écrivain, dont le dernier récit de voyage, La Panthère des neiges (Prix Renaudot 2019, chez Gallimard) traduit bien cette valeur de l’écrit qui n’est pas éphémère. J’associe à cette valeur de l’écrit le dernier livre de Mona Ozouf, Pour rendre la vie plus légère, les livres, les femmes, les manières, sous la direction d’Alain Finkielkraut, chez Stock, d’où je tire cette phrase que j’adore : « La démultiplication de l’existence dans la littérature est une chance précieuse. » Ce Printemps de l’écrit prendra la forme de lectures de textes assurées par des philosophes et un débat où s’affronteront l’instantanéité de l’image et l’immanence de l’écrit.

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