La mue gonflée de Parrot

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La concurrence chinoise et le manque de débouchés grand public ont failli avoir raison de la pépite d’Henri Seydoux, fondée en 1994. Fin 2016, le CA s’est effondré de 29% à 233 millions d’euros, avec 136 millions de pertes… Alors qu’on ne donnait pas cher de la peau de la société qui a créé le marché français du drone, son dirigeant-entrepreneur a eu la bonne idée de mettre le cap sur les marchés professionnels aux plus fortes marges, se séparant aussi de 250 collaborateurs… Les produits sont désormais avant tout des concentrés d’intelligence embarquée. Parrot reste ouvert au grand public avec des objets connectés comme les casques audio, kits main libre… mais sa vraie valeur ajoutée se trouve dans les logiciels professionnels, qui grâce aux capteurs du drone récoltent nombre de données. La stratégie a été validée par les marchés – le cours de Bourse s’est redressé de 26% depuis le début 2017 – tant le potentiel des drones, pour le contrôle des infrastructures et des usines, le suivi des livraisons ou les livraisons en elles-mêmes, est encore inexploité. En visionnaire, le dirigeant-entrepreneur a pris des participations chez le Français Airinov (cf. EcoRéseau Business 34, rubrique décryptage) et l’Américain MicaSense, deux start-up spécialisées dans la cartographie agricole. Un schéma de développement proche d’IBM, qui avait basculé de la vente hardware à celle du service à plus forte valeur ajoutée avec le temps…

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