Temps de lecture estimé : 1 minute
Le petit labo français révolutionne les traitements grâce à son gel injectable Bepo. Les 100 salariés actionnaires – 50 ont été embauchés en 2016 et à eux tous ils détiennent 50% du capital – qui s’affairent à Jacou, près de Montpellier, ont mis au point ce gel constitué de copolymères qui se solidifient au contact du sang, et qui renferme des médicaments. Injecté sous la peau, ce dépôt biodégradable diffuse en continu la molécule durant le temps voulu, de quelques jours à quelques mois. Déposé en 2010 dans plus de 70 pays, le brevet est aujourd’hui reconnu dans 20, dont les États-Unis et la Chine. Michel Vert, chercheur de Montpellier, l’a mis au point en 2002. Mais la société a été sous-traitante de 2002 à 2009, avant que Christophe Douat, ex-consultant du BCG, prenne les rênes et élargisse les ambitions. Les 100 millions d’euros investis en R&D depuis 2009 ont dès lors été bien utilisés par ce labo indépendant qui développe 12 médicaments, dont deux au stade d’essais cliniques. Bepo donne une seconde vie aux médicaments longue durée, allongeant jusqu’à six mois la durée d’un traitement, avec des doses localement et régulièrement administrées. Cette libération programmée des médicaments ouvre la porte, en plus des programmes développés en interne, à des partenariats avec des acteurs de taille internationale, pour des remèdes traitant les maladies psychiatriques – domaine ou les malades cessent souvent leur traitement –, des anticancéreux, des anesthésiants ou des anti inflammatoires. La start-up AIC a été développée par des chirurgiens de Toronto grâce au Bepo. Devant tant de succès et de chantiers en devenir, l’introduction en Bourse devrait avoir lieu en 2018 pour cette société profitable depuis 2011.