Gravotech, le Lyonnais marquant… aux Etats-Unis

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125 millions d’euros de CA en 2016, dont 85% à l’export, c’est peut-être le chiffre qui résume le mieux cette ETI de Rillieux-la-Pape de 900 salariés, qui peut se targuer de 200000 machines en service chez 60000 clients de par le monde. Spécialiste du marquage permanent, notamment pour des pièces automobiles et aéronautiques, elle fabrique aussi ses machines à Troyes, Atlanta et Shanghai. Les machines Gravotech sont également présentes chez plus de 10000 fabricants de trophées outre-Atlantique, où la société s’est remarquablement implantée. Le groupe y a en fait une longue histoire. Créé en 1938 au pays de l’oncle Sam sous le nom de New Hermes, il fournit, pendant la Seconde Guerre mondiale, des machines pour graver des médailles pour les écoliers de New York, afin de pouvoir les identifier en cas de bombardement. Le groupe embarque aussi à bord des navires de guerre américains, où ses machines gravent les panneaux de signalisation et de sécurité. L’industriel s’installe en Europe en 1950 sous le nom de Gravograph. Cette branche française rachètera la filiale américaine en 1989, s’introduisant même quelques années en Bourse. L’étape suivante ? La personnalisation en gravant des produits en magasin. Sur un marché de la machine-outil dominé par les fournisseurs allemands ou japonais, Gravotech a bien su jouer la carte du made in France avec ses systèmes de gravage permanent aux fins d’identification ou de codage. Ce sont des millions de pièces industrielles dans l’automobile et l’aéronautique ou d’objets de consommation courante comme les bijoux ou les produits de luxe, qui intéressent Gérard Guyard, le PDG de Gravotech. Avec plus d’une vingtaine de filiales détenues en propre, elle reste détenue depuis neuf ans par le fonds LBO France et le management de l’entreprise. 400 salariés sur 900 au total sont présents sur le terrain, afin d’être proches des grands comptes mondiaux sans passer par le filtre d’un réseau de distribution. Grâce à cette stratégie, pendant la crise de 2008-2009, alors que les distributeurs se sont refermés, le CA n’a chuté que de 8 à 9%. Gravotech résulte de l’union de plusieurs entreprises (Gravograph, Technifor,…) aux savoir-faire disparates : travailler pour General Motors ou PSA et faire du gravage pour la bijouterie n’ont pas grand rapport, pas plus que n’en a l’impression 3D qui a été ajoutée avec le rachat de Vision Numéric. Mais des financiers ont été convaincus. L’innovation permanente dans le marquage par micropercussion ou laser a fait le reste, permettant d’augmenter les ventes de 50% depuis 2009.

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