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Seul Dieu peut sonder les cœurs et les reins, mettre à l’épreuve la foi du croyant. Dans l’entreprise, la croyance religieuse et son expression doivent tenir compte du cadre de vie en collectivité. Un sondage Harris Interactive, publié le 2 février dernier, souligne que l’initiative des salariés, le coworking, les échanges oraux et écrits tendent à se multiplier grâce à la gestion moderne des entreprises. Dans un contexte où le collaboratif, l’échange et le partage se déploient, des problèmes se posent quant à l’expression du fait religieux. La croyance religieuse peut-elle influencer les choix, les options, les décisions des collaborateurs ? Remet-elle en cause la neutralité de l’entreprise ? Près d’une entreprise sur cinq est confrontée à des problèmes ou à des demandes particulières qui ont trait à la croyance religieuse. 53 % des dirigeants interrogés font état de demandes de congés liés à des fêtes religieuses qui ne correspondent pas à des jours fériés. Des sollicitations d’adaptation des horaires de travail, notamment pour prier, voient également le jour (48 %). Les dirigeants interrogés affirment, à hauteur de 27 %, que certains salariés refusent de serrer la main à une personne de l’autre sexe. Majoritairement, les dirigeants ne sont pas favorables à l’idée de laisser une trop grande place au fait religieux dans leur entreprise. 88 % d’entre eux refuseraient par exemple de créer un espace dédié à la prière. En un mot, les manifestations religieuses sont acceptées dans l’entreprise si elles restent à la discrétion du seul salarié et n’impliquent pas de répercussions sur les autres. Laïcité, j’écris ton nom…