Les slasheurs sont de plus en plus nombreux

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Une étude menée par le salon SME* révèle qu’un actif sur quatre exerce une seconde activité. Les fameux « slasheurs »…

Sur le marché du travail américain, l’heure est au « Big Quit ». Un phénomène de « Grande démission » qui, avec quelques mois de décalage, touche les salariés français. Et pour preuve, plus de 500 000 personnes ont quitté volontairement leur emploi au premier trimestre. Les travailleurs de l’hexagone se cherchent, en quête de sens et de liberté. Face à celles et ceux qui se retirent, d’autres accumulent les activités. Les slasheurs sont, en France, de plus en plus nombreux.

Plus d’un quart des Français (26 %) exercent une seconde activité professionnelle en plus de leur travail principal. Voilà l’un des principaux enseignements de l’étude « sur les slasheurs » menée par le salon SME. Une tendance à la hausse – le nombre de slasheurs plafonnait à 16 % en 2016. Pas une surprise pour Alain Bosetti, entrepreneur et responsable du salon SME : « La crise sanitaire a installé le télétravail pour une partie des salariés. La baisse du temps de transport et de la pression managériale mais aussi le développement des pratiques des outils numériques et la liberté accrue ont favorisé la double activité », explique-t-il dans les colonnes du Figaro.

Un choix volontaire, vraiment ?

Sur le papier, les slasheurs ont décidé de le devenir. Un choix volontaire pour 96 % des adeptes de la pluriactivité, chiffre l’étude SME. Soit une extrême majorité. Mais dans le détail, si l’on se penche sur les motivations de ces actifs à exercer plusieurs activités : 67 % des interrogés affirment qu’ils le font pour « gagner plus » ! Est-ce réellement un choix donc ? « On pourrait se demander si les gens sont heureux lorsqu’ils exercent plusieurs activités », nous confiait l’entrepreneur Alain Bosetti. Une question à insérer dans la prochaine étude ?

« Slasheur », c’est donc avant tout un moyen de compléter ses revenus. Une seconde activité rapporte, pour presque la moitié d’entre eux, moins de 300 euros par mois. Un gain relativement modeste. Seuls 3 % des pluriactifs sondés touchent un revenu supplémentaire mensuel supérieur à 3 000 euros. Parmi les autres motivations : ces « slasheurs » visent l’exploitation d’un hobby (à 29 %), préparent une reconversion professionnelle (à 11 %) ou testent une idée en vue d’une future création d’entreprise (à 7 %). Bref, la tendance prend de l’ampleur en France au point que le terme « slasheur » a fait son entrée, il y a quelques années déjà, dans le dictionnaire Larousse.

*Salon SME : prévu du 19 au 20 septembre au Palais des Congrès, à Paris

PS : à retrouver, un dossier sur les tendances autour des créations d’entreprises dans le n°92 d’EcoRéseau Business.

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