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Touché mais pas coulé. Après tout, si la mer tangue, cela veut dire que le navire flotte encore. Selon la Dares, les licenciements économiques sont en augmentation lors du premier semestre 2024 (+ 15,6 % sur le trimestre, + 27,1 % sur l’année). Ces chiffres ne prennent en compte que la métropole. Après le licenciement… le rebond ! Pensez à l’entrepreneuriat.
Le licenciement économique survient lorsqu’une entreprise se sépare d’un ou plusieurs salariés pour des motifs non liés à leur personne. Il résulte de difficultés économiques, de mutations technologiques. Aussi, il est la conséquence d’une nécessité de réorganiser l’entreprise, afin de préserver sa compétitivité et ainsi empêcher, à terme, la cessation de son activité… Et la destruction de tous les emplois !
Une procédure stricte
Notons tout de même que le licenciement économique, pour être valable, se doit de respecter une procédure très stricte dont l’obligation d’information et de reclassement sont les deux éléments principaux. Celui-ci peut concerner tout ou partie des effectifs de l’entreprise.
SE LANCER DANS L’ENTREPRENEURIAT : REBONDIR PAR LE HAUT !
Le licenciement économique, très encadré par la loi, doit répondre à des critères précis et suivre une procédure clairement établie. Résumons : entretien préalable, lettre de licenciement, notification à l’administration (DREETS), préavis de licenciement et fin effective
du contrat de travail. Notons qu’à compter de 11 salariés, le dirigeant doit de surcroît consulter les représentants du personnel. Il faut également signaler que des critères encadrent le choix des salariés qui se verront frappés par le licenciement économique. L’employeur doit prendre en compte la situation de famille, l’ancienneté, l’âge ou le handicap éventuel et enfin – cela semble évident – les qualités professionnelles de chacun. Si l’employeur peut favoriser telle ou telle catégorie, il doit in fine tenir compte de toutes.
L’entrepreneuriat, alternative possible pour rebondir
L’ISOLEMENT DOIT ÊTRE ÉVITÉ À TOUT PRIX
Une solution possible : se lancer dans l’entrepreneuriat ! En effet, de plus en plus de chômeurs décident de réorienter leur vie professionnelle avec la création de leur propre entreprise. Créer son propre emploi plutôt que de rejoindre un marché du travail d’ores et déjà saturé : la solution donne envie, c’est l’initiative plutôt que l’assistance. Le système France Travail l’encourage aujourd’hui activement. Loin de dispositifs jadis pénalisants, il est aujourd’hui possible de cumuler le début d’une activité d’entrepreneur avec les allocations chômage, cela jusqu’à 45 % des droits restants. L’ARE, l’Arce et l’Acre sont trois acronymes clefs dans ce cas de figure. L’ARE (Allocation chômage d’aide au retour à l’emploi) est attribuée sous conditions strictes aux personnes qui oeuvrent à la création de leur propre emploi et/ou reprise d’une entreprise. L’Arce (Aide à la reprise ou à la création d’entreprise) s’élève à 60 % des droits à l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) qui restent à verser. Sous conditions, il est alors possible de recevoir une partie de ses allocations sous forme de capital, immédiatement mobilisable dans la création d’une entreprise. L’Aide à la création ou à la reprise d’une entreprise (Acre) consiste en une exonération temporaire de cotisations sociales en début d’activité. Elle est souvent utilisée par les auto-entrepreneurs qui débutent leur activité durant une période de chômage. Un sérieux coup de pouce pour ne pas se retrouver étouffé par l’impôt avant même la réalisation du premier euro de chiffre d’affaires…
VALENTIN GAURE