Xavier Niel
Xavier Niel, crédits : shutterstock

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Hier, mardi 14 novembre, la journée fut couronnée de deux nouvelles acquisitions dans le paysage des affaires françaises. Daniel Kretinsky et Xavier Niel en sont à l’origine.

D’un côté la tech, de l’autre l’édition. Hier, le facétieux Xavier Niel a officialisé l’acquisition de 6 % du capital de Proximus. Un opérateur belge. Au même moment, le pugnace Daniel Kretinsky entérinait l’achat d’Editis, l’un des acteurs principaux de l’édition et de la littérature en France. Les deux hommes – qui avaient croisé le fer très récemment pour leurs parts dans le capital du Monde et avant ça pour le rachat de Casino  – animent à eux seuls, ou presque, le business français.

Le petit nouveau de Xavier Niel au service d’une stratégie d’internationalisation

En France, l’évocation du nom « Xavier Niel » rime, pour beaucoup, avec Free. Quoi de plus normal lorsque l’on se rappelle à quel point cet opérateur a révolutionné un marché français régi par les lobbies et les ententes. C’est là, en protecteur du consommateur final, qu’au début des années 2010 Xavier Niel se forge une véritable célébrité en France. Depuis, celui qui ne rate jamais l’occasion de faire une bonne blague sur X, rêve d’international.

À ce titre, son groupe de télécoms Iliad opère déjà en Italie et en Pologne. Les sociétés qu’il dirige hébergent également des actifs de télécommunications en Suisse et en Irlande. Via Carraun, l’une des sociétés de ce groupe, Xavier Niel acquiert ainsi 6 % de l’opérateur belge Proximus.

« Je suis attiré depuis longtemps par le marché belge, qui bénéficie d’une économie forte et d’une réglementation saine, ayant conduit à un secteur des télécommunications dynamique », a-t-il déclaré avant de poursuivre : « C’est un investissement à long terme très attractif ». Un an après être entré au capital de Vodafone, Xavier Niel continue ainsi de placer ses billes dans les télécoms européens.

Editis enfin entre les mains de Daniel Kretinsky : un joli coup entre ambition et opportunisme

Daniel Kretinsky, lui, a le coup d’œil. Le Tchèque est à l’affût de la moindre occasion pour faire de nouvelles acquisitions. Alors quand Vivendi a déclaré vouloir racheter Lagardère, il a su que cela lui dégagerait de l’espace. L’espace en question, c’est la vente d’Editis par Vivendi. Le seul moyen pour eux de pouvoir acquérir Lagardère.

La transaction s’estime à 653 millions d’euros déboursés par le groupe CMI de Daniel Kretinsky à Vivendi. L’ensemble a été chapeauté par l’Union européenne. En effet, Bruxelles s’est montrée très attentive sur le respect des règles de concurrence notamment, car le magnat tchèque détient 25 % du groupe Fnac Darty, dont les activités d’édition auraient pu entrer en conflit d’intérêt avec celle d’Editis.

Finalement tout s’est bien déroulé. Daniel Kretinsky est officiellement propriétaire d’Editis, le numéro deux français de l’édition. Après s’être formé un empire médiatique dans son pays d’origine, le milliardaire tchèque transposerait bien ce même succès sur le sol français. Pour rappel, son groupe détient déjà Marianne, Elle, Télé 7 Jours, 45 % du média vidéo Loopsider et plus de 5 % du groupe TF1. Et d’ici à la fin du mois, Daniel Kretinsky pourrait refaire l’actualité en officialisant l’acquisition du magazine Gala.

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