De la cantine bio à l’économie circulaire

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Initiative verte

Le projet de créer une cantine bio, porté par l’adjoint au maire de Mouans-Sartoux (région Provence-Alpes-Côte d’Azur), Gilles Pérole, a vu le jour en 2008. L’idée au départ était de travailler à l’équilibre alimentaire des enfants de l’école. L’adjoint au maire et ses partenaires réduisent ainsi les graisses et autres aliments déconseillés pour les remplacer par des légumes et des fruits. Mais rapidement, ils se rendent compte qu’en augmentant les quantités de fruits et de légumes, ils augmentent aussi la quantité de pesticides auxquels ils exposent les enfants. La décision est alors prise d’introduire progressivement des produits bio dans les aliments de la cantine avec l’objectif d’atteindre les 100% de produits bio. Mais le côté bio ne suffit pas pour la municipalité, il faut également que ces aliments aient le moins d’impacts possible sur l’environnement, soit un approvisionnement à proximité, qui limite les transports et respecte le climat. La Mairie se tourne donc naturellement vers les agriculteurs du département, mais constate que cette activité disparaît peu à peu des Alpes-Maritimes, au profit de résidences secondaires. Qu’à cela ne tienne, la municipalité décide alors de reconquérir les terrains agricoles. Elle crée alors une régie agricole municipale, triple les surfaces agricoles et rend même certaines zones du plan local d’urbanisme non-constructibles. Par ailleurs, elle investit et embauche un salarié afin d’étoffer l’équipe de la régie agricole. Mais celle-ci ne s’arrête pas là, elle étudie également les déchets par repas à la cantine, et se rend rapidement compte que 147 grammes sont jetés par repas. Aussi, elle met en place un système de pesées et de responsabilisation des enfants sur les quantités et les résultats sont impressionnants. 80% des déchets ont été supprimés par rapport à 2010, ils ne pèsent plus que cinq kilogrammes, contre 25 il y a sept ans. Cette réduction des déchets permet également de générer un gain de 30000 euros qui permettent de financer le processus du tout bio. Et les élèves sont directement associés, puisqu’ils choisissent eux-mêmes la taille des portions de ce qu’ils vont manger, menus qui sont pensés en fonction des légumes de saison produits par les agriculteurs du département.

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