« Facilitateur ASE »

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Facilitateur. Un mot des plus galvaudés et dans l’air du temps dans le monde du business mais pourtant l’un des plus significatifs en termes de changement des entreprises lorsque, derrière la dénomination, de réelles évolutions s’opèrent. Ce mois-ci, la rédaction se penche sur un facilitateur d’un genre nouveau, le facilitateur ASE, (Accelerated Solution Environment ) – une méthode créée par Matt et Gail Taylor aux Etats-Unis et actuellement développée par le groupe Capgemini Consulting. A ne pas confondre avec le « scrum master » (cf n°37), ni avec le consultant en management.

La modernité du métier tient justement dans l’attitude opérationnelle de cette profession. Vous l’aurez certainement lu dans la presse, le monde est devenu VUCA (Volatility, Uncertainty, Complexity and Ambiguity). Face à ce contexte d’impermanence, le facilitateur incarne le glissement qui s’opère dans les prestations d’aide au changement. L’idée n’est plus d’être expert et de prodiguer à la baguette ce qu’il faut faire pour instiller du changement. Le rôle de cette nouvelle profession et de pousser les équipes, via le collaboratif, dans de nouvelles façons de faire et de penser.

« Nous collaborons avec différents univers, des entreprises, des agences gouvernementales… Les équipes de facilitation accompagnent tout type de structures. Le prérequis, c’est la complexité, qui peut se traduire de différentes façons : inhérente au projet, deadlines serrées, difficultés d’engagement ou d’arbitrages de la part d’un écosystème multi-acteurs… Cet accompagnement vise l’accélération d’un projet, via la modélisation d’arbitrages concrets, de plans d’action, de feuilles de routes stratégiques… Nous avons un axiome qui dit «S’amuser avec un problème est le meilleur moyen d’en trouver la solution». Ce que nous proposons peut se résumer à la création de conditions nouvelles permettant, durant un ou plusieurs temps forts, de s’amuser sérieusement et intensément avec ce problème afin d’en dénouer la complexité. Et ce grâce à la mobilisation et l’engagement de l’ensemble des parties prenantes autour de solutions co-construites et donc robustes et concrètes », vulgarise Mélanie Courivaud, facilitatrice ASE.

Vous l’aurez compris. La différence avec les métiers traditionnels du conseil est de poser comme prérequis que le « talent pool » et les solutions sont déjà en dedans des murs de l’entreprise. Le facilitateur s’impose de « réveiller » ces forces vives par de nombreux leviers tels que le design thinking, le digital, des ateliers créatifs qui composent la méthode ASE.

« C’est une méthode qui, bien que basée sur un socle méthodologique stable, s’attache à proposer des conditions de co-construction non pas clé en main mais ajustées à chaque nouvel objectif client à atteindre. Notre devoir c’est d’abord de comprendre précisément ce client, son besoin et les enjeux y compris humains qu’il embarque, à challenger plus que d’être dans le conseil. Nous devons créer à chaque instant les meilleures conditions d’émergence de la solution pour les participants et nous laisser surprendre, être les derniers à connaître cette solution », conclut Mélanie Courivaud.

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