La france et la cryptomonnaie

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Les cryptomonnaies s’installent peu à peu dans le quotidien des Français. On peut désormais les utiliser pour faire des achats en ligne, transférer de l’argent ou même jouer sur un casino depot 10 euros, où il suffit d’un petit montant pour miser en argent réel. Ces plateformes, très populaires, acceptent souvent le Bitcoin, l’Ethereum ou le Litecoin, appréciés pour leur rapidité et leur sécurité.

Et cette tendance ne s’arrête pas au grand public : elle s’invite maintenant dans le débat politique. À l’Assemblée nationale, plusieurs députés défendent l’idée d’investir dans le Bitcoin tout en rejetant le projet d’euro numérique porté par la Banque centrale européenne.

Un vote pour défendre la liberté

Cette idée vient du député Éric Ciotti et du parti Union de la Droite pour la République (UDR). Leur message est simple : le futur de la monnaie doit rester libre et décentralisé. Selon eux, une monnaie numérique contrôlée par la BCE pourrait permettre de suivre ou même bloquer les fonds des citoyens.

Le texte parle de protection des libertés et de souveraineté monétaire. Il compare le projet de la BCE au yuan numérique chinois. Les députés craignent un modèle trop centralisé, qui donnerait à l’État un pouvoir énorme sur la vie financière des gens.

Une réserve nationale de Bitcoin

Mais la résolution ne s’arrête pas là. Elle veut créer une réserve nationale de Bitcoin. L’objectif : acheter progressivement environ 420 000 BTC, soit 2 % de l’offre mondiale, sur une période de sept à huit ans.

Cette réserve serait comme un « or numérique » français. Elle servirait à renforcer la stabilité financière du pays et à diversifier ses réserves. Le financement viendrait de l’énergie non utilisée, des Bitcoins saisis dans les affaires judiciaires et d’une petite part de l’épargne nationale. Les auteurs du texte évoquent même la possibilité de payer ses impôts en Bitcoin, si la Constitution l’autorise un jour.

Moins de dollars, plus d’euros dans les cryptos

Autre idée forte : développer des stablecoins en euros. Aujourd’hui, 91 % du marché mondial des stablecoins est adossé au dollar américain. Les versions en euros représentent à peine 259 millions de dollars. Pour les députés, cette dépendance aux États-Unis est risquée.

Ils demandent à Bruxelles d’assouplir les règles du règlement MiCA afin que les banques et les entreprises européennes puissent créer plus facilement leurs propres stablecoins. Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, soutient cette vision depuis longtemps : il veut voir l’Europe rattraper son retard avant 2026.

Un débat qui divise l’Europe

Cette décision française ne fait pas l’unanimité. Certains voient un acte de courage et d’indépendance, d’autres redoutent une fracture avec Bruxelles. Pendant que la BCE avance vers un lancement de l’euro numérique prévu pour 2029, Paris semble vouloir tracer sa propre voie.

En parallèle, la France continue d’encadrer le secteur des cryptos. L’AMF a récemment autorisé Hexarq, filiale du groupe BPCE, à gérer et stocker des actifs numériques. Le pays a aussi validé Lise Exchange, la première bourse d’actions entièrement tokenisée.

La France, rebelle ou pionnière ?

Ce vote n’est pas encore une loi, mais le signal est fort. La France veut prouver qu’elle peut innover sans perdre sa liberté. Bitcoin, stablecoins, souveraineté : le débat ne fait que commencer. Reste à voir si l’Europe suivra… ou si Paris marchera seule vers son futur numérique.

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