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Mardi 13 mai, à l’occasion de son interview sur TF1, Emmanuel Macron a donc écarté la possibilité d’un référendum sur l’immigration. Le débat est-il pour autant épuisé ? Sûrement pas.
Preuve en est cette enquête du Crédoc pour le think tank Terra Nova publiée quelques jours avant l’intervention du chef de l’État. Une confirmation : « sans travailleurs immigrés, notre économie vacille ».
Mais l’étude va plus loin : il est nécessaire d’accueillir jusqu’à 310 000 nouveaux travailleurs immigrés chaque année jusqu’à 2040… Pourquoi ? Notamment parce que le financement de notre modèle social en dépend, dans un contexte de baisse de la natalité où le ratio entre actifs et inactifs se dégrade.
J’ai déjà eu l’occasion de l’écrire avec Jean-Hervé Lorenzi, le président du Cercle des économistes : le vieillissement nous oblige à porter un œil neuf sur l’immigration, loin des instrumentalisations politiques.
Et contrairement à certaines idées reçues, la figure du « travailleur immigré » déjà présent sur le territoire s’impose : 66 % des enquêtés sont favorables à la régularisation des immigrés en situation irrégulière s’ils travaillent déjà dans des métiers en tension. Le regard est d’autant plus bienveillant qu’on est soi-même au contact de personnes immigrées.
Qu’on se le dise une bonne fois pour toutes : nos entreprises ont besoin de tous les talents pour performer ; et nos retraites, ce sont aussi les contributions des travailleurs immigrés qui les financeront.
Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois : il est temps d’ouvrir les yeux…
