Des initiatives à n’en plus finir, par Thierry Saussez

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LA PERSONNALITÉ

J’ai été enthousiasmé par Théo Curin, le nageur paralympique français aux deux bras et aux deux jambes en partie amputés à cause d’une méningite à 6 ans, chroniqueur radio, télé, mannequin, que le Printemps de l’Optimisme suit depuis le début, quand il avait annoncé son défi fou, la traversée du lac Titicaca au Pérou. En totale autonomie, à 3 800 mètres. Performance physique réussie en 11 jours, en compagnie de ses deux compagnons valides, Malia Metella et Matthieu Witvoet. Un exploit dans la ligne de Philippe Croizon, 1^er parrain du Printemps. Un an de préparation, des conditions météo exécrables, au milieu des orages, des éclairs, de la grêle. Il tractait, avec ses compagnons, un radeau de 400 kg ! Près d’abandonner, il a vaincu sa peur et son épuisement. Cette idée de s’engager et de se dépasser, au bout de soi-même, reste une aventure qui nous rappelle à quel point nos petits états d’âme sont à relativiser.

DES ÉVÉNEMENTS

Des hommes et des femmes, à l’opposé de la morosité et du déclinisme, valorisent tous les jours ces initiatives. La France demeure une source permanente d’engagements, d’initiatives, d’innovations, un réservoir d’optimisme. Parmi ces événements, j’en souligne deux, , d’abord le partenariat du Printemps de l’Optimisme avec vos propres Trophées Optimistes, 5^e et 6^e éditions réunies. La variété et la qualité des nominés sont exceptionnelles (pire page 36).
Le deuxième événement se nomme La France des solutions. Notre nation si créative fera entendre sa voix le 15 décembre, 18 heures, à la Maison de la Radio et de la Musique. S’y exprimeront des artistes, des médias, des entrepreneur·ses. à l’heure où chaînes et réseaux sont porteurs de messages anxiogènes, il existe cette culture de ce qui marche, fonctionne, qui est beau et sourcde d’innovation.

Dans la foulée, je n’oublie pas que Skyrock, dans le Train de la relance en septembre pour réaliser des CV, vient de terminer sa tournée VaxiBus d’encouragement à se faire vacciner. Cette radio engagée citoyenne se projette vers ces Français·es isolé·es ou hésitant·es qu’il faut aller chercher pour qu’ils se protègent et protègent les autres. Et parachever la protection d’un pays où le taux de vaccination est spectaculaire.

Je pourrais citer aussi la Fondation MMA, sous l’égide de la Fondation de France, partenaire de la 1^re Tournée de l’innovation dans les territoires d’industries français, créé à l’initiative de l’institut InnovENT-E. Une même logique, celle d’aller partout en France saluer créateur·rices et innovateur·rices qui font le progrès du pays, sa tonicité et contribuent à la reprise de l’économie.

LE LIVRE

Celui d’Alain Finkielkraut, L’après-littérature, chez Stock. Non pas que l’essayiste se montre résolument optimiste : il évoque le mensonge qui s’installe, la laideur qui se répand, l’art qui est en train de perdre la bataille. N’est-il pas tenté comme Voltaire par le pessimisme ? Il met le doigt sur les excès de la « culture » Woke du féminisme, de l’antiracisme. On a le droit de ne pas le suivre. Mais il le fait avec suffisamment de talent et d’élégance et se révèle moins sombre dans ses pensées que certain·es candidat·es en campagne. Il faut écouter les mises en garde de nos grands intellectuels.

À retrouver dans le numéro 85 d’ÉcoRéseau Business, disponible en kiosque dès le 10 décembre.