OMC
Image d'illustration, Abou Dhabi. crédit : shutterstock

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Lundi 26 février, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a inauguré sa grande conférence ministérielle à Abou Dhabi aux Émirats arabes unis, marquant ainsi son premier rassemblement depuis 2022.

Dirigée par la ministre des Finances nigériane, Ngozi Okonjo-Iweala, l’OMC a exprimé sa détermination à envisager l’avenir du commerce mondial, dans un contexte de tensions géopolitiques et de perturbations du transport mondial de marchandises. Ainsi, dans son discours d’ouverture, Ngozi Okonjo-Iweala a souligné l’importance cruciale pour l’OMC de relever les défis actuels dans un monde marqué par des incertitudes économiques croissantes.

La conférence ministérielle précédente, qui remonte à deux ans, avait été le théâtre d’une volonté de réforme au sein de l’OMC, avec des accords sur des questions telles que la pêche et les brevets des vaccins anti-covid. Cette année, pour cette 13e Conférence ministérielle, les négociations s’annoncent difficiles en raison de divergences importantes entre les pays membres. Et pour cause, les décisions au sein de l’OMC sont prises par consensus, ce qui veut dire que chaque différence d’opinion représente un défi supplémentaire à surmonter.

Que doit-on réellement attendre de cette conférence ?

Celle-ci survient, en effet, dans un contexte international de plus en plus fragmenté sur le plan géopolitique et économique. Les États membres se retrouvent alors face à des défis majeurs, notamment la montée des tensions commerciales entre les grandes puissances telles que les États-Unis et la Chine, ainsi que l’émergence de nouvelles dynamiques économiques au sein des pays membres des Brics (Brazil, Russia, India, China and South Africa).

Les discussions à Abou Dhabi aborderont donc une multitude de questions cruciales pour l’avenir du commerce mondial, notamment la pêche, l’agriculture, le commerce électronique et la réforme du règlement des différends au sein de l’OMC. Ces sujets, bien que variés, revêtent alors une importance capitale pour l’organisation alors qu’elle cherche à moderniser ses politiques et à s’adapter aux évolutions du commerce international.

Les défis et perspectives

Malgré l’optimisme affiché par les dirigeants de l’OMC, les défis à surmonter restent nombreux. Les divergences entre les États membres, en particulier sur des questions sensibles telles que l’agriculture et le commerce électronique, pourraient d’ailleurs entraver les progrès de la conférence.

De plus, le fonctionnement compliqué de l’organe d’appel de l’OMC depuis fin 2019 représente un obstacle majeur à la résolution des litiges commerciaux entre les États membres. La réforme de cet organe constitue donc une priorité pour l’OMC, mais les discussions à ce sujet sont encore loin d’aboutir à un consensus.

Malgré ces défis, certains points positifs émergent tout de même de la conférence. Des avancées sont attendues dans des domaines tels que l’aide aux pays les plus pauvres, avec plus de 120 pays ayant finalisé un accord pour faciliter les investissements dans les pays en développement.

L’OMC, toujours attractif

En outre, l’adhésion de nouveaux membres à l’OMC, comme les Comores et le Timor-Oriental, témoigne également de l’attrait continu de l’organisation en tant que forum mondial en faveur de la promotion du commerce international et du développement économique.

En somme, la conférence ministérielle de l’OMC à Abou Dhabi revêt donc une importance cruciale pour l’avenir du commerce mondial. Dans un monde marqué sous haute tension, l’OMC cherche ainsi à jouer un rôle central dans la promotion d’un commerce international ouvert, juste et durable. Reste à savoir si elle y parviendra..

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