Qui est le candidat start-up à la présidentielle ?

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Un ami qui vous veut du bien

Quel candidat semble le plus proche des entrepreneurs et startuppers ?

Plutôt Hamon, Fillon, Macron ? Nous en oublions certainement d’autres… qui font dans le populisme économique. Pour l’heure l’élection présidentielle approche à grands pas, les pronostics se précisent. Ou pas si l’on repense aux derniers revirements inattendus. Ces votes en appelleront à vos convictions, vos principes et vos valeurs. Vous entendez également voter en votre âme et conscience en faveur d’un candidat défendant votre profession. Un vote qui, vous l’espérez ne se noiera pas au deuxième tour dans un pragmatisme entaché de compromissions. L’entrepreneuriat et celui qui le défend peuvent être alors votre porte de sortie. Le fait d’entreprendre ne se borne pas qu’à votre activité professionnelle mais épouse un mode de vie, des valeurs plus fortes que l’esprit partisan de la politique. Le moment pour EcoRéseau Business de vous livrer quelques clés à ce sujet.

Les Français mettraient leur confiance dans les start-up

37% des Français pensent que les politiques ne comprennent pas les préoccupations des start-up et 48% des répondants estime que le personnel politique est déconnecté des enjeux de la nouvelle économie, selon un sondage réalisé par l’IFOP pour France Digitale. En revanche, la vapeur s’inverse pour la cote des entrepreneurs. Et force est de reconnaître qu’ils inspirent confiance auprès de 68 % des citoyens interrogés. L’entrepreneuriat aurait-il enfin trouvé ses lettres de noblesse en France ? D’autant que 75 % d’entre eux songent qu’une plus grande confiance accordée par les dirigeants politiques aux entrepreneurs serait l’une des clés pour sortir de la crise. L’entrepreneuriat s’élève donc au-delà des couleurs politiques. Car 68 % des personnes ayant des affinités avec le rose et 84 % avec le bleu, sans pour autant tirer sur le marine, jugent que les entrepreneurs seront ceux qui les sortiront de la crise. « De très loin, le candidat qui soutient les start-up, c’est Emmanuel Macron. Il est le seul à mettre en scène un discours global sur la société, sur l’innovation, sur le fait d’entreprendre, à donner une teinte prospectiviste positive à son discours. Fillon est dans un discours plus traditionnel sur la libération des entreprises, le poids écrasant des charges, et n’a pas le côté porteur et l’espoir que véhicule le propos de Macron. En deuxième position, mais loin derrière ce dernier, Benoit Hamon avec  sa proposition sur le revenu universel, développe des thématiques générales sur la place du travail, de son sens, des parcours professionnels plus sinueux. Finalement ce sont les deux candidats les plus jeunes qui incarnent le plus l’esprit start-up », analyse Bruno Cautrès, chercheur au CEVIPOF et enseignant à Sciences Po Paris, spécialiste du vote et de l’élection.

Toujours est-il qu’il existe un hiatus entre le monde des représentations et l’ordre des faits concrets. Par exemple, notre actuel président et son prédécesseur  apparaissent comme les plus éloignés de la compréhension des start-up et de la nouvelle économie, tout en cultivant une image proche des grands patrons plus que des plus petits. En d’autres termes, cela n’a pas été suffisant pour François Hollande et pour le PS d’avoir été à l’initiative de la French Tech et du statut d’étudiant auto-entrepreneur. Tout comme les efforts actuels de François Fillon concernant son « new deal entrepreneurial » n’ont pas encore rencontré suffisamment d’écho. D’autant qu’il demeure l’un des rares candidats à avoir potassé le sujet de l’auto-entrepreneuriat et des microentreprises en voulant le réformer pour le faire bénéficier de droits sociaux sur la base du volontariat, tout en souhaitant en parallèle réorienter l’épargne vers l’investissement en réduisant l’IR de 30 à 50 % et ainsi créer de vrais leviers de financement pour les PME.

2017 : retour aux cahiers de doléance avec le lobby start-up

Le milieu des start-up reste prudent à l’égard des futures élections. Presque une sorte de réticence quant aux vaines promesses. « Choisir un président pour son programme, c’est un peu comme organiser toute la cérémonie de son mariage en plein air  – qu’est-ce qu’on fait s’il pleut ? Comme les business plans, les programmes sont voués à rassurer les peureux, à une époque où l’improbable est la norme », soutient Alice Zagury, entrepreneure et figure emblématique de la FrenchTech. Aussi est-ce le moment pour les lobbys, association et organisations d’entreprises d’affirmer leur position. France Digitale, le syndicat des start-up, CCI France et le Médef se sont regroupés derrière la bannière Entreprendre 2017. L’organisation soulève de nombreuses propositions : exonération des charges sociales lors de la première année d’activité de l’entreprise, l’inscription du créateur dans un réseau national d’accompagnement à la création d’entreprise, délivrance d’un SIRET au 16e anniversaire pour tout le monde… Reste encore deux petits mois pour susciter de nouvelles prises de position incitatives pour les start-up qui pourraient redorer les blasons des Hamon et Fillon. Gros handicap cela dit pour Benoit Hamon, en raison de sa loi éponyme sur le dispositif qui accompagne les cessions et reprises d’entreprises, qui oblige les dirigeants à informer les salariés en cas de cession d’une entreprise de moins de 50 salariés… Une loi décriée par Entreprendre 2017. A vos procurations donc. Car cette année, les élections riment aussi avec pont…

Geoffroy Framery

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