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Madame Butterfly, qui était paraît-il l’héroïne préférée de Puccini, est plus ou moins inspirée d’une histoire vraie, celle d’une geisha qui donna naissance à l’enfant d’un officier de marine américain. Bien sûr, la figure a été étoffée pour en tirer d’abord une nouvelle, puis une tragédie, et c’est en voyant cette pièce que Puccini a voulu concevoir une œuvre lyrique, devenue assurément l’un de ses opéras les plus populaires avec Tosca et La Bohème. À Paris, Bob Wilson signe une mise en scène que les Parisiens connaissent bien puisqu’elle avait été créée il y a plus de 25 ans, en 1993. Tollé gigantesque un peu justifié à l’époque, car on n’avait encore jamais vu une production aussi minimaliste d’un opéra de Puccini ! Aujourd’hui, la froideur ambiante est à peu près digérée ! C’est certes un peu dommage pour les amateurs de jardins japonais, mais beaucoup de points positifs dans cette reprise de Madame Butterfly : des éclairages, des jeux d’ombres et de lumière somptueux, une direction musicale très fine, très précise, signée Giacomo Sagripanti, avec les voix sublimes d’Ana-Maria Martinez, Marie-Nicole Lemieux et Laurent Naouri qui vont comme toujours tutoyer les anges !
Opéra-Bastille jusqu’au 13 novembre