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Une chronique signée Anne Baron, directrice générale de l’association Les Rebondisseurs Français.
WeWork : une chute sans filet ?
Plongée vertigineuse : WeWork, entre pertes financières et valorisation en chute libre sans parachute ni élastique, est en faillite. Cependant, cette descente concerne, pour l’heure, seulement les établissements aux États-Unis et au Canada. Entre stratégie chancelante, contexte économique instable, et charges liées aux baux qui s’alourdissent, l’Europe, dont les centres français, reste pour l’instant à l’écart de cette chute nord-américaine. WeWork entraîne dans sa dégringolade des investisseurs, dont Softbank qui accuse une perte trimestrielle de 4,87 milliards d’euros. Pourtant, cette dernière continue de soutenir WeWork dans sa phase de restructuration à venir. Le suspense plane : ce dernier effort sera-t-il un parachute qui permettra à Softbank et WeWork de rebondir ?
WeWork en France : un marché à partager avec la concurrence
En France, WeWork a partagé le marché avec d’autres acteurs du coworking. Implanté uniquement en région parisienne, la concurrence intense d’autres acteurs, tels que Wojo ou encore Morning, a répondu à l’essor du télétravail et aux besoins locaux d’espaces. Un rebond pour ce secteur en plein essor « grâce » au déconfinement… Cependant, le développement de grands groupes, mais également de tiers lieux et espaces partagés indépendants, notamment après la période covid, a eu un impact négatif sur le chiffre d’affaires de WeWork en France. Pourtant, le travail hybride reste d’actualité et permet de créer de l’emploi et de la valeur sur le marché français comme le montre l’ouverture de 13 centres sur le territoire en 2023 par IWG. À suivre dans les prochains mois pour savoir si WeWork va continuer à faire partie des meubles sur le marché français, si les entités concernées vont jouer à bureaux fermés ou fermer des bureaux…
Coworking 2.0 : quand les ateliers et usines ouvrent leurs portes
Le coworking, loin d’être confiné aux bureaux classiques, s’aventure maintenant dans les ateliers et les usines. Témoignage de cette évolution, l’expérience audacieuse de Tanguy Tintinguer et Jérôme Peyrouton à La Réole. Ces deux chefs d’entreprise mutualisent leurs locaux et souhaitent accueillir un troisième colocataire… Ce partage à divers avantages : partage des charges, à l’heure où celles-ci explosent entre crises et inflation, mais aussi intelligence collective. Une belle manière de rebondir à l’heure où les difficultés s’accumulent pour de nombreux entrepreneurs… Un bureau partagé au service de l’innovation et du succès collectif.