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À quoi bon se concentrer uniquement sur le négatif ?
Chaque semaine, nous mettons à l’honneur un concept, une expression, une théorie, un jargon… directement lié à notre quotidien : la vie de bureau ! Zoom sur le biais de négativité. Mais encore ?
Des biais cognitifs, il en existe pléthore. Que l’on retrouve d’ailleurs beaucoup en entreprise. Parmi eux : le biais de négativité ! Pourquoi l’être humain a cette fâcheuse tendance à se concentrer voire à ne retenir que le négatif ? C’est cela le biais de négativité, donner plus d’importance et de poids aux événements, expériences ou résultats négatifs – et ce même si le positif est majoritaire. Comme faire une fixette sur le « petit truc qui cloche », qui vous empêche d’avancer et de voir aussi le bon côté des choses. Beaucoup étudié en psychologie cognitive, le biais de négativité renvoie à un autre biais cognitif : l’aversion à la perte. Soit cette tendance à vouloir éviter les pertes, et à se focaliser sur ce qui est susceptible d’entraîner des pertes, plutôt que le gain potentiel à retirer de telle ou telle action. Et parce qu’EcoRéseau Business a fait de l’optimisme lucide son cheval de bataille, nous voulons montrer en quoi ce biais de négativité se montre nocif pour une entreprise.
Un impact direct sur l’entreprise
Concrètement, ça donne quoi en entreprise ? Des situations quotidiennes peuvent laisser place à un biais de négativité. Prenez l’exemple d’un recruteur qui, face à un candidat arrivé en retard en entretien d’embauche, ne pourrait pas mettre de côté ce malheureux épisode pour voir toutes les compétences manifestes du candidat. Dans ce cas précis, le recruteur ne retient que cela : le retard du candidat. Quid de ses expériences passées, compétences, motivation, etc ? Attention, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas veiller à certains signaux, mais une décision requiert de savoir peser le pour et le contre. Nous aurions pu prendre l’exemple de ce manager, qui s’attelle à relever à l’issue d’une présentation de son équipe uniquement ce qui aurait pu être amélioré au détriment de toutes les bonnes actions réalisées. A l’inverse, imaginez aussi ce collaborateur incapable de reconnaître les qualités réelles de son manager sous prétexte que ce dernier n’aurait pas accepté sa requête de travail à distance ! Bref, gare à ne pas faire une fixette sur le négatif.
Car oui, ce biais de négativité a forcément un impact au sein d’une structure. Dans le cas d’un recrutement, une entreprise peut avoir tendance à exclure certains candidats qualifiés pour le poste et manquer d’attirer de potentiels talents au sein de ses équipes. Surtout, ce biais a un effet négatif direct sur les relations entre collaborateurs au bureau. Des personnes constamment négatives signifient plus de conflits et de tensions en entreprise, plus d’agacement et de malentendus… ce qui entache le développement d’une entreprise. Le biais de négativité peut aussi avoir un impact sur la confiance (entre collègues d’abord, mais aussi en soi). Prendre conscience de ce biais, valoriser les bonnes actions en entreprise, être en capacité de tirer le positif aussi dans des situations plus délicates… sont autant de moyens de lutter contre le biais de négativité.