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Voilà déjà deux décennies que l’ONG 1001fontaines œuvre en faveur de l’accès à l’eau potable, notamment en Asie.
Le 25 septembre à l’Hôtel de l’Industrie à Paris, 1001fontaines réunira les équipes opérationnelles de ses pays d’intervention et celles et ceux qui font avancer l’initiative depuis vingt ans, pour revenir sur les actions mises en place et les objectifs pour les prochaines années. Avec au premier chef l’ambition de devenir la solution d’eau potable de référence dans au moins cinq pays à horizon 2030.
4,4 milliards. Le chiffre est sans doute encore trop méconnu du grand public. Voilà le nombre de personnes à travers le monde qui n’ont toujours pas accès à l’eau potable, selon une étude de la revue Science. Soit entre un tiers et la moitié de la population mondiale. Des femmes, des hommes, mais aussi des enfants. « Avoir un impact sur un sujet majeur », c’est ce qui motive l’ex-directeur général d’Atos Yves Bernaert au quotidien, lui qui a toujours été impliqué sur le projet de 1001fontaines depuis 20 ans et qui, depuis 2022, en assure la présidence. Garantir un accès à l’eau potable à toutes et tous, voilà peut-être le défi du siècle. Hélas cela prendra du temps.
Un modèle économique pérenne
« On installe des petites usines au sein des villages, on pompe l’eau insalubre, on la filtre, et on la transporte sur les lieux de consommation grâce à des bombonnes de vingt litres réutilisables […] Cette eau coûtera environ deux centimes le litre, afin d’assurer les coûts liés à la maintenance des sites de production et les salaires », détaille Yves Bernaert. Car oui, l’ONG 1001fontaines travaille en lien avec des entrepreneurs locaux, qui connaissent parfaitement leurs terres et qui jouent un rôle d’intermédiaire entre la mission de l’ONG et les populations locales. Le président de 1001fontaines le concède, deux centimes le litre, dans certaines zones pauvres, ce n’est pas rien. Mais c’est selon lui le seul modèle susceptible de perdurer si l’on veut prendre à bras-le corps le problème d’accès à l’eau potable.
Pour l’heure, l’ONG œuvre au sein de zones précises d’Asie du Sud-Est, comme au Cambodge, au Vietnam ou encore au Bangladesh. « Là où l’eau y est très stagnante, au sein de territoires ruraux et périurbains », précise Yves Bernaert. Des équipes sont aussi déployées sur les terres de Madagascar en Afrique. 1001fontaines forme et encadre les entrepreneurs locaux, qui eux-mêmes recruteront leurs employés directement sur place. Au total, une dizaine de personnes travaillent dans les locaux parisiens, mais l’écosystème opérationnel, lui, comporte 1 200 personnes engagées. « Environ 1 400 000 personnes vulnérables ont recours à notre eau chaque jour », estime le président de l’ONG.
Vingt ans… et après ?
En parallèle, l’ONG récolte aussi des dons qui permettent de financer gratuitement une eau potable, qui sera distribuée au sein des écoles des régions en difficulté. L’accès à l’eau potable partout dans le monde reste un défi qui prend du temps : le Népal est le prochain pays où l’ONG s’implantera, avant l’Afrique – au-delà de Madagascar donc. Un bilan de ces vingt ans, et une discussion autour des objectifs futurs, est prévu le 25 septembre prochain à l’Hôtel de l’Industrie à Paris.
« Alors que le changement climatique menace de manière croissante la disponibilité et la qualité des ressources en eau, notre ambition pour 2030 est de devenir la solution d’eau potable de référence dans au moins cinq pays en soutenant nos partenaires locaux dans leur trajectoire vers la pérennité et l’impact à grande échelle », ambitionne Yves Bernaert. Et c’est bien tout le mal qu’on lui souhaite. Qu’on nous souhaite.