Syndrome du bon élève
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Le bon élève remet dans les mains des autres sa réussite 

Chaque semaine, nous mettons à l’honneur un concept, une expression, une théorie, un jargon… directement lié à notre quotidien : la vie de bureau ! Zoom sur le syndrome du bon élève.

Le concept nous vient sans surprise des bancs de l’école. Et fait référence à cet élève calme, sérieux, toujours poli, qui ne fait pas de bruit et qui obtient d’excellents résultats. Ce bon élève peut-être en quête d’un besoin de reconnaissance, c’est-à-dire que, grâce aux bonnes notes, il va satisfaire les parents, et donc se satisfaire puisqu’il a besoin de la validation des autres. Eh bien en entreprise, on retrouve des profils similaires, qui sont donc touchés par ce syndrome du bon élève. Un « syndrome » ? Qu’est-ce qu’il y a de si mauvais à être « bon élève » ? Parce que les conséquences peuvent être néfastes… Notamment d’un point de vue de la santé.

Comment savoir si je suis concerné ?

Nombre de signes peuvent indiquer qu’un collaborateur est touché par le syndrome du bon élève, en voici quelques-uns :

  • Un passé de bon élève à l’école ;
  • Avoir du mal à dire non ;
  • Aider beaucoup (et trop) ses collègues ;
  • Attendre la reconnaissance de la hiérarchie et ne pas oser la provoquer ;
  • Être exigeant envers soi-même, voire perfectionniste ;
  • En faire toujours plus ;
  • Douter de ses compétences et penser que les autres sont toujours meilleurs que soi ;
  • Respecter le cadre et les consignes.

Des risques sérieux

Parmi les dangers liés au syndrome du bon élève : en s’adaptant aux attentes extérieures (celles des parents d’abord, puis des professeurs, et des managers), il remet systématiquement sa progression personnelle dans les mains des autres. Mais ce qui fonctionnait à l’école n’est pas toujours aussi reconnu en entreprise. Respecter à la lettre ce que l’on nous demande ne vous permettra pas forcément d’obtenir une promotion par exemple. « Le problème de fond repose sur la conception de ce qu’il faut faire pour réussir en entreprise, analyse Karine Aubry. Les bons élèves pensent que s’ils font ce que l’on attend d’eux, cela ne peut que bien se passer. Or, souvent, ils n’obtiennent pas la reconnaissance attendue », explique la coach certifiée dans les colonnes de Welcome to the Jungle.

De plus, un collaborateur atteint du syndrome du bon élève est un sujet très sérieux à l’épuisement professionnel, dit burn out. Logique puisqu’il a tendance à en faire toujours plus pour répondre aux attentes, et même les anticiper. Avec le temps, il peut aussi perdre en motivation, car jamais assez reconnu, et donc quitter une entreprise. Il convient donc de prendre conscience de son syndrome et de réagir, par étapes, pour : apprendre à dire non, identifier et être conscient de ses atouts, se fixer des limites, analyser ses réussites passées pour prendre confiance, davantage communiquer avec la hiérarchie sur son ressenti et ses émotions, oser prendre la parole, etc.

Rédacteur en chef. Formé en Sorbonne – soit la preuve vivante qu'il ne faut pas « nécessairement » passer par une école de journalisme pour exercer le métier ! Journaliste économique (entreprises, macroéconomie, management, franchise, etc.). Friand de football et politiquement égaré.

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