Un ski plus écologique !

Temps de lecture estimé : 1 minute

Ezzedine El Mestiri, fondateur du magazine Nouveau consommateur en 2003
Ezzedine El Mestiri, fondateur du magazine Nouveau consommateur en 2003

Une journée au ski représente l’équivalent de quelque 49 kg de CO2

Un récent rapport de la Cour des comptes analyse les effets du changement climatique sur les stations de ski en évaluant dans quelle mesure celles-ci ont pu s’adapter à la transition écologique.

Le tourisme hivernal de montagne s’est fortement développé dans les années 60 et 70, avec la construction de stations qui a rendu les espaces de montagne dépendants de cette activité. Aujourd’hui, la neige se faisant rare, ces stations ont réduit le nombre de leurs pistes en ayant souvent recours au canon à neige ! Mais à l’horizon 2050, plus fragilisées, elles ne peuvent plus poursuivre une exploitation saine.

Un plan de transition nécessaire

L’enquête de la Cour des comptes alerte sur le déclin de ce modèle économique en soulignant que les politiques publiques ne sont pas à la hauteur des enjeux. Cette planification écologique est peu opérationnelle pour le secteur touristique en montagne. Il ne suffit pas de produire de la neige artificielle pour permettre de fiabiliser l’enneigement ! 70 à 80 % de cette neige, produite en pré-saison est stockée et consolidée tout au long de l’hiver ! Son coût est élevé et elle est sans efficacité avec la hausse des températures. L’impact de la production de neige sur les ressources hydriques apparaît aussi sous-estimé.

Un plan de transition s’impose pour sauver l’économie de la montagne. Pour mieux prendre en compte le changement climatique, la Cour des comptes préconise l’élaboration de plan d’adaptation par chaque station de montagne. Les financements publics devraient être conditionnés à l’existence de ces plans. Elle recommande la création d’un mécanisme de solidarité financière entre les stations.

Un modèle à bout de souffle

Avec 53,9 millions de journées-skieurs, la France se classe au 2e rang mondial du tourisme hivernal, juste derrière les États-Unis. Selon une étude réalisée par le cabinet Utopies pour l’Ademe, une journée au ski représente l’équivalent de quelque 49 kg de CO2. En moyenne depuis les années 1960, les pistes des stations de ski situées en dessous de 1 500 mètres, ont perdu 18 centimètres de neige damée. Or ce modèle économique s’essouffle et il est urgent que les stations prennent la mesure de la crise climatique.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

J’accepte les conditions et la politique de confidentialité

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.