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Voyager responsable, c’est entrer en concordance avec l’exigence climatique. Alors que les Français préparent leurs vacances, il est temps de rappeler que le combat climatique ne saurait pâtir de nos congés.
Un nouveau tourisme peut-il éclore pour faire face à la crise climatique ? L’Assemblée générale des Nations unies nous pousse à agir en ce sens. Vive le slow tourisme !
C’est peut-être le moment de préparer nos prochaines vacances. Respirer et marquer une récréation après quelques mois de labeur. Et c’est aussi l’occasion de prendre connaissance de la dernière étude, réalisée par Booking.com, sur notre manière de voyager plus responsable, devenue une priorité pour les touristes du monde entier. 74 % des personnes interrogées font des choix plus durables et la même proportion de sondés souhaite que les agences de voyage proposent des options d’écotourisme. Durant leurs prochaines vacances, 43 % des sondés prévoient de marcher, de faire du vélo ou d’emprunter les transports en commun.
C’est manifeste, les touristes expriment un véritable désir d’agir de manière plus responsable lors de leurs séjours, pas seulement en matière d’hébergements mais aussi dans le choix d’activités.
Les dernières années, marquées par la pandémie de covid-19, les confinements et les fermetures de frontières, nous ont obligés à repenser notre façon de voyager. Un autre sondage, publié par le site Routard.com, note que nous sommes 98 % à être sensibles à l’impact de nos séjours sur l’environnement et 33% ont déjà changé leurs habitudes pour voyager responsable.
Nos vacances doivent aussi devenir celles du climat
Environ deux milliards de personnes voyagent dans le monde chaque année à des fins d’agrément. Le tourisme crée des emplois, stimule le développement régional et constitue un moteur essentiel du progrès socio-économique. Il contribue à une plus grande sensibilité culturelle et au renforcement des communautés. Mais cela ne se fait pas sans inconvénients. Les lieux touristiques sont souvent victimes d’une pollution croissante, de dommages au patrimoine et de surexploitation des ressources.
La résolution adoptée par l’Assemblée générale le 14 décembre 2022 propose la promotion du tourisme durable pour éliminer la pauvreté dans le monde. Comment stimuler la croissance économique, en garantissant un travail décent pour tous, en favorisant l’utilisation durable des ressources naturelles et en défendant la culture locale. À l’heure du réchauffement climatique, l’ONU ne cesse d’appeler à réinventer le tourisme pour un avenir durable. Réduire l’empreinte énergétique du secteur, adopter des feuilles de route vers zéro émission et protéger la biodiversité.
Vers les vacances vertueuses
Dans son essai « Réinventer le tourisme. Sauver nos vacances sans détruire le monde » (Éditions du Faubourg), le géographe Rémy Knafou déplore les excès et les dangers du surtourisme. Comment faire en sorte que nos vacances ne détruisent ni nos sociétés, ni notre environnement ? L’auteur propose des solutions capables de concilier la protection de la planète et le développement d’un secteur économique devenu incontournable.
Slow tourisme, soit l’art de voyager en prenant son temps, pour s’imprégner pleinement de la richesse d’un territoire ; écotourisme dont la motivation est l’observation de la nature ; ou encore tourisme régénératif qui nous recommande de laisser un endroit dans un meilleur état que celui dans lequel on l’a trouvé, leur point commun c’est la volonté de préserver les ressources d’un territoire en minimisant les impacts négatifs sur l’environnement. Il nous faut réinventer un tourisme plus doux qui réconcilie la recherche de l’ailleurs avec la transition écologique.