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STrATéGIE & INNOVATION NUMérIqUE
Haute résolution
n°6
Insécur-IT
Par définition, le virtuel s’oppose au réel. La signature électronique, les documents dématérialisés existent pourtant bel et bien. La loi, appuyée par les récentes directives européennes, les considère même comme leurs équivalents « papiers », et leur confère une valeur légale dénuée d’ambiguïté. « Il n’empêche que l’attachement aux pièces physiques subsiste. Elles suscitent souvent plus facilement la confiance, font office de garanties sans égal », constate Jérôme Mendiela, Alliances manager au sein de la société Numen, spécialiste de la dématérialisation de documents.
ar définition, le virtuel s’oppose au réel. La signature électronique, les documents dématérialisés existent pourtant bel et bien. La loi, appuyée par les récentes directives européennes, les considère même comme leurs équivalents « papiers », et leur confère une valeur légale dénuée d’ambiguïté. « Il n’empêche que l’attachement aux pièces physiques subsiste. Elles suscitent souvent plus facilement la confiance, font office de garanties sans égal », constate Jérôme Mendiela, Alliances manager au sein de la société Numen, spécialiste de la dématérialisation de documents.
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50 000 tablettes numériques dans toutes les agences de son réseau. Une mutation historique qui fera beaucoup parler d’elle
“ Un grand groupe bancaire déploie actuellement quelques ”
L’iLLusion du risque zéro Véritable symbole de la dématérialisation des échanges, la signature électronique entre désormais à grande vitesse dans les mœurs. Elle fut longtemps l’apanage des professions réglementées, notamment en raison de la complexité technique dont elle faisait l’objet. Aujourd’hui, on ne compte plus les affaires qui se concluent de la sorte en à peine quelques clics, tous secteurs confondus. Les banques déploient actuellement la signature électronique en agence sur l’ensemble des réseaux de détail. « Dans les cinq prochaines années, le papier va totalement disparaître dans ces établissements. Les clients signent déjà leurs accords de crédit sur tablettes tactiles. Un grand groupe bancaire déploie actuellement quelques 50 000 tablettes numériques dans toutes les agences de son réseau. Une mutation historique qui fera beaucoup parler d’elle », explique Pascal Colin, directeur général d’OpenTrust, une société éditrice de logiciels et de services de confiance en ligne.
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Le bon équipement pour les bonnes applications L’essor actuel de la signature électronique est presque systématiquement dépeint en compagnie de son lot d’avantages innombrables : réduction des coûts de traitement de dossiers par le back-office, diminution des délais de contractualisation, simplification des processus de souscription et moyens de paiement, suivi en temps réel des contrats, documents et échanges, suppression des coûts relatifs aux flux entrants et sortants de papier… Une étude du cabinet Gartner publiée en 2012 indique que la signature électronique connaît une croissance annuelle de 50%. A croire que le problème de l’insécurité relative aux services numériques, évoqué dans bon nombre de rapports annuels comme ceux du Club de la sécurité de l’information français (CLUSIF), est totalement virtuel. « La question de la sécurité est bien sûr importante et doit être posée. Accompagner le progrès en éludant de telles réalités serait une grande erreur », souligne Guillaume Despagne, président d’AriadNext, spécialiste de l’enrôlement des clients quant aux questions liées à la dématérialisation et aux contrôles associés.
un cLimat de craintes… Les systèmes de paiement sont en passe de se répandre sur les terminaux mobiles
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DéCEMbrE 2013 / JANVIEr 2014 - www.ecoreseau.fr