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CLUB ENTREPRENDRE
n°6
Interview
Un mon
Qualité, savoir-faire, beauté… Chacun son appréhension du luxe et du marché. Ces chantres
Pourquoi vous être lancé(e) dans l’aventure ? CDL : La Maison existe depuis 1859 et se transmet de père en fils. Mon mari, décédé alors que nos enfants étaient âgés de quatre, six et huit ans, a eu le temps de préparer le futur en expliquant aux collaborateurs qu’il allait me passer le relais, afin que j’assure la transition et que je réalise son souhait le plus cher : que les enfants prennent la relève. En 1991 j’ai repris la Maison bien que je sois une « pièce rapportée ». Les trois enfants sont entrés dans l’entreprise, et 20 ans plus tard je suis en passe de remplir ma promesse. Julien, l’aîné, est secrétaire général, gérant l’administratif, le personnel, les contrats à l’exporquantité, afin de continuer de surclasser les mousseux qui ont beaucoup progressé. C’est pourquoi nous diminuons la production et axons nos efforts sur l’approvisionnement. 40% sont des grains de grands crus et premiers crus, qui donnent toute la quintessence de l’appellation. Le caractère exceptionnel est apporté par le savoir-faire du vigneron et le terroir qu’il met dans la bouteille. C’est cette touche quasi artistique que je sens être du luxe. WR : L’exigence d’investissement massif est inégalée. Travailler avec des produits à très forte valeur induit forcément une approche de long terme. Il nous faut comme nulle part ailleurs créer un enWalter Ronchetti, dirigeant de Kronometry qu’il a fondé en 1999 près de Lyon, une des rares enseignes françaises spécialisées dans la haute horlogerie, réalisant 20 millions d’euros de CA – dont 70% à l’international – pour 18 salariés et 12 boutiques.
attendu que nous fassions nos preuves. Le nouvel arrivant doit passer par une phase de purgatoire dans la luxe
Carol Duval-Leroy
tation ; Charles, le cadet, prend en charge le marketing et la communication ; et Louis, le benjamin, arrivé il y a un an et demi, participe aux actions commerciales. WR : J’ai été salarié dans le secteur de l’horlogerie durant six ans, avec toujours l’envie de voler de mes propres ailes. Les hasards de la vie, et surtout mon ancien employeur, m’ont conduit à franchir le pas en 1999. Je souhaitais aller plus loin dans le traitement de la clientèle et le marketing, en me spécialisant sur le très haut de gamme, des marques de niche et des séries limitées. Le luxe est-il définitivement un monde à part ? CDL : Pour un produit de luxe trois critères doivent être remplis : la rareté, la qualité et le caractère exceptionnel. L’objectif est d’augmenter la qualité, pas de développer la vironnement, peaufiner les détails dans l’accueil des clients. A l’heure où je vous parle nous sommes en train de former les équipes de Paris et Londres, car l’attention au client doit y être exactement la même. La communication via le magazine est déterminante, ainsi que le marketing. Cela passe aussi par la réparation d’une montre ou d’un bracelet, même s’il n’a pas été acheté chez nous. L’essentiel est que nos 8000 clients reviennent, car dans ce secteur de niche nous ne pouvons compter sur celui qui vient nous voir par hasard. La demande internationale croissante – notamment des pays émergents – change-t-elle votre manière de travailler ? CDL : En 1991, notre seule ouverture était le RoyaumeUni. Aujourd’hui 50 à 60% de nos ventes sont effectuées
“Les journalistes du vin ont ”