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L’Entretien
n°4
Le précoce
Se plonger dans la biographie de Laurent Wauquiez est un exercice assez déplaisant pour l’amour-propre. et que l’on aime ou non le personnage, son parcours force le respect. en 1994, le natif de Lyon entre à l’ecole normale supérieure de la rue d’Ulm, entreprend des études d’Histoire et, après une maîtrise, est reçu premier à l’agrégation. par ailleurs titulaire d’un DeA de Droit public, il entre ensuite à l’eNA, dont il sort en 2001. Comme si être un étudiant brillant ne suffisait pas, le jeune homme taquine un peu d’humanitaire. Désireux d’apprendre l’arabe, il effectue plusieurs séjours en egypte au début des années 2000, durant lesquels il rencontre Sœur emmanuelle et dispense des cours de français pour son association. Lors d’un stage à la mairie d’Yssingeaux (Haute-Loire), Laurent Wauquiez fait ensuite la rencontre de Jacques barrot, dont il devient suppléant lors des élections législatives de 2002. Deux ans plus tard, ce même Jacques barrot étant nommé Commissaire européen, une élection partielle est organisée. résultat : avec plus de 62% des suffrages, à seulement 29 ans, Laurent Wauquiez est élu député de la Haute-Loire, et devient le plus jeune député français. en 2007, il se re-présente et emporte cette fois la mise dès le premier tour. L’année suivante, c’est dans le fauteuil de maire du puy-en-Velay qu’il s’assoit, après une élection remportée… de nouveau au premier tour. Nommé successivement Secrétaire d’etat chargé de l’emploi en 2008, puis ministre chargé des Affaires européennes en 2010, et ministre de l’enseignement et de la recherche l’année suivante, le député de la Haute-Loire devient un poids lourd du paysage politique de droite. encore davantage lorsqu’il lance la « Droite Sociale » en 2010, un cercle de réflexion rassemblant une cinquantaine de parlementaires, et souhaitant faire entendre la sensibilité sociale au sein de la droite. point d’orgue de sa carrière, Laurent Wauquiez a été élu, le 5 juillet dernier, troisième homme politique le plus séduisant par les lectrices du magazine Elle.
O.F.
entre tous les citoyens, ce qui implique la suppression de tous les régimes spéciaux – en premier lieu celui des députés –, et bien sûr la fin des disparités entre secteurs public et privé. malheureusement, par manque de courage politique, on a laissé se développer de nombreux corporatismes. résultat, aujourd’hui, chacun essaie de préserver ses avantages acquis. La remise à plat de tous les régimes permettrait, en outre, de lever les suspicions entre les uns et les autres qu’entretient cette extrême disparité des situations. Tout cela en poursuivant l’assainissement des finances publiques ? bien sûr, mais cela ne doit pas passer par de folles hausses d’impôt, comme c’est le cas actuellement. Ce
à quoi nous réfléchissons à l’Ump, dans le cadre d’un vaste programme d’économie de la dépense, c’est plutôt la suppression des échelons administratifs, la réduction du nombre de députés et sénateurs, et une gestion plus saine des dépenses publiques.
migration se font beaucoup moins prégnants que chez vos collègues de la Droite Forte. N’est-il pas difficile de cohabiter avec cette mouvance au sein de l’UMP ? Dans une famille politique, il est important qu’il y ait
niveau de crise qu’il a besoin de réformes très fortes
et c’est possible. Dans ma mairie du puy-en-Velay, après avoir redressé les dépenses, nous venons cette année de baisser les impôts locaux. Dans votre discours, les sujets de sécurité ou d’im-
“Notre pays a atteint un tel
du débat d’idées. Cela dit, il ne faut pas être caricatural, ni tomber dans la surenchère dans les déclarations. Certains peuvent parfois aller un peu trop loin, et c’est regrettable. mais dans tous les partis, il y a des tentations plus extrémistes. Le pS a
”
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Août/Septembre 2013 - www.ecoreseau.fr