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CLuB ENTREPRENDRE
Business guides
n°4
Budgets en berne, idées en germe
IFTM Top Resa, le salon professionnel du tourisme et des voyages en France, ouvrira ses portes du 24 au 27 septembre prochains. L’occasion de faire le point sur les grandes tendances en matière de tourisme d’affaires.
«D
epuis de longs mois déjà, nos clients revoient leurs dépenses à la baisse. Ils prennent des billets avec des restrictions, quitte à payer des pénalités en cas d’annulation », observe Sabine Malard, en charge du tourisme d’affaires dans une grande agence de voyage. « Les dirigeants ne voyagent plus en classe affaires,
mais pour 70% d’entre eux, en classe éco. On leur prend des billets plus tôt qu’auparavant, car les tarifs sont alors moins chers », ajoute-t-elle, tout en précisant que de plus en plus d’outils permettent aux entreprises de réserver elles- mêmes leurs billets. Quand elles ne renoncent pas radicalement à un déplacement pour préférer une visio-conférence ! Les PME-
PMI, elles, sont nombreuses à passer directement par le Web, ce qui s’est évidemment traduit par une baisse du chiffre d’affaires des professionnels du tourisme d’affaire. Est-ce que cela va sonner le glas des agences de voyage ? Ce qui est certain, explique Laurent Bernard, responsable du tourisme d’affaires dans une grande agence de voyage, c’est que bon nombre de postes ont été supprimés. Il travaille lui aussi au sein d’une agence de voyages, mais « en implant » dans un grand groupe. Ces dernières années, quelques grandes entreprises dans le domaine de la banque, du conseil ou autres, ont en effet choisi d’avoir à demeure des agents leur étant totalement dédiés. Mais là aussi, ce « luxe » est en train de se perdre car cela représente un coût plus important pour l’entreprise que si elle avait recours à un plateau extérieur. « De plus, dans la mesure où les cadres ou leurs assistantes ont de plus en plus la possibilité de faire leurs achats directement en ligne via des systèmes comme Amadeus, notre mission perd un peu de son sens. Les billets électroniques et les self booking tools se sont considérablement développés. Certaines entreprises, comme Deloitte ou en-
« On n’avait pas dit 8 heures à la petite crique ? » core la Société Générale, ont même des bornes SNCF installées dans leurs locaux », observe-t-il. Thomas Desplansques, directeur du salon Top Resa, confirme que le recours à la technologie permet de réduire les coûts, dans un contexte où les entreprises contrôlent leurs dépenses à travers des politiques plus rigoureuses : « Les Directions des achats mettent en place des process et des feuilles de route, là où, auparavant, ces postes étaient plutôt gérés par la communication ou le marketing ». Néanmoins, les agences restent de véritables tours de contrôle, indispensables pour gérer l’ensemble de la chaîne de valeur, laquelle s’est beaucoup complexifiée. Dans le cadre de stratégies dites « best buy », les entreprises cherchent à acheter des voyages moins chers que par le passé. « Et ce d’autant plus que le top management se doit d’être exemplaire. Easy Jet s’est lancé sur le créneau du voyage d’affaires, ce qui n’était pas le cas jusqu’à une date encore récente. C’est un signe
Grandes tendances : Rigueur, mobilité, sécurité