references
n°4
STRATégIE & INNOVATION NUMéRIQUE
Business story
gestion de crise, surveillance de sites industriels… En 2012 toujours, une nouvelle collaboration entre Stark et Parrot a donné naissance au casque Zik, un concentré d’innovation qui fonctionne sans fil, et dont la surface extérieure est une télécommande tactile qui permet de varier le volume, changer de piste ou prendre un appel par exemple.
smaRt lIvIng Malgré cette diversification, Parrot n’a pas échappé à la crise en 2008 et 2009, puisqu’il a vu les ventes baisser dans toutes ses gammes de produits. Heureusement, l’entreprise a renoué avec la croissance dès 2010. En 2012, le chiffre d’affaires a été de 280 millions d’euros, en hausse de 13,3% par rapport à 2011 (248 millions d’euros). Toutefois, le dernier trimestre 2012 a montré un essoufflement des ventes aux industriels et aux professionnels. Lorsque le moteur du secteur automobile s’essouffle, Parrot rétrograde. Mais le spécialiste du Bluetooth espère contrebalancer ce phénomène grâce à la montée en puissance de ses produits grands publics, entrevue dès le dernier trimestre 2012. Il entend, notamment, miser sur le « smart living » et les objets connectés à Internet. Ainsi, au CES 2013, la marque au perroquet a présenté Power Flower, le rêve des jardiniers venus au monde sans main verte : planté dans un pot de fleur, ce capteur les renseigne sur le taux d’humidité et d’ensoleillement, la température et le niveau d’engrais. Le tout
professionnel. Sa deuxième version a été lancée en janvier 2012. Pour enfoncer le clou dans le secteur des drones professionnels, le groupe s’est aussi offert pour 3,5 millions d’euros en 2012 la majorité du capital de la société suisse SenseFly, à qui l’on doit l’eBee, un drone civil professionnel ultraléger. L’intérêt
InfotaInment et
de ce marché réside dans ses nombreuses applications potentielles : cartographie, inspection d’infrastructures, exploitation de terres agricoles,
via une application installée sur smartphone ou tablette. Ces informations sont comparées à une base de données de 6000 plantes. Autre marché visé : celui de « l’infotainment », soit le fait de mêler en un même support des informations pratiques à du divertissement. Pour Parrot, ce concept prend aujourd’hui la forme d’une radio numérique, l’Asteroïd, qui diffuse aussi bien de la musique que de l’aide à la conduite (météo, avertisseur de zones dangereuses, navigation gPS, etc.). En attendant que cette stratégie produise son effet, le résultat net du groupe a baissé de 14,5% en 2012, à 24,5 millions d’euros. Parrot explique cette mauvaise rentabilité par les efforts plus importants qu’il a dû fournir dans le marketing et le réseau commercial afin de lancer ses produits grand public – notamment une campagne d’affichage avec l’ex-première dame Carla Bruni pour le casque Zik, et l’ouverture d’un show-room à la station Opéra, à Paris, à deux pas de celui d’Apple. De plus, pour développer ses nouveaux produits, son effort en Recherche & Développement a augmenté de 28% en un an. Reste qu’avec une trésorerie de 81 millions d’euros à la fin de l’année 2012, Parrot peut envisager l’avenir sereinement pour explorer de nouvelles opportunités, comme « se déployer à plus long terme sur des marchés connexes à fort potentiel tels que l’optique numérique ou les drones civils professionnels. » Le perroquet n’a pas fini de voler.
Aymeric Marolleau
paradigme difficile à digérer