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n°4
CLUB ENTREPRENDRE
Prospective
Robots sapiens
Présentés comme la solution à bien des maux, les robots risquent de soulever bien d’autres nouveaux problèmes. Prospective fiction… ou pas.
out avait pourtant bien commencé. Dans la décennie 2020, les hommes et les robots filaient le parfait amour, chacun à sa place, chacun dans son rôle, l’un complémentaire de l’autre. A la maison, le robot de compagnie s’était même fait aimer. Avec sa forme quasihumaine propre à inspirer l’empathie, il était devenu un majordome exemplaire, faisant les courses, donnant un coup de main à la cuisine, aidant les enfants à apprendre leurs leçons... Doté d’aptitudes sociales, cet humanoïde de deuxième génération pouvait interagir avec son environnement et répondait aux sollicitations humaines. Au travail aussi, les robots avaient su se faire aimer en déchargeant l’homme des tâches les plus pénibles et les plus dangereuses. Les bras robotiques et les exosquelettes permettaient de soulever des charges lourdes et limitaient les troubles musculo-squelettiques (TMS). Dans les industries pétrolière et nucléaire, les automates se chargeaient des missions les plus risquées. Des mains articulées d’une précision d’orfèvre sauvaient les vies en reproduisant sans trembler les gestes des chirurgiens. Les automates étaient d’autant mieux acceptés qu’ils avaient permis à l’humanité de résoudre quelques uns de ses défis les plus préoccupants. Par exemple, le vieillissement de la population en Amérique du Nord, en Europe et au Japon était devenu plus supportable grâce aux robots d’aide à domicile, qui permettaient aux personnes âgées de rester plus longtemps chez elles sans perdre leur autonomie. La technologie a aussi contribué à résoudre la crise écologique. En effet, les robots ont commencé par aider les chercheurs à faire leurs relevés dans des zones difficiles d’accès, comme le fond des océans ou les pôles. Puis, les scientifiques ont inventé des abeilles de vis et de fer pour
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