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Rh & FoRMATIoN
Réseaux & Influence
n°4
Clubs très privés
Réservés à une élite privilégiée, les clubs et cercles de pouvoir parisiens entretiennent les fantasmes. Quels sont leurs conditions d’accès, leurs objectifs et les activités qu’ils proposent à leurs membres ?
ces clubs permettent de nouer des liens privilégiés pour des raisons désintéressées ». Ainsi, à l’Automobile Club de France, la passion de la voiture réunit les membres, ou la pratique du sport au Racing club de France. D’ailleurs, nombreux sont les clubs qui proposent à leurs membres de partager des moments dans leurs installations sportives. Par exemple, le Polo de Paris, au cœur du Bois de Boulogne, compte une piscine, 17 cours de tennis, une salle d’escrime et un practice de golf. « La règle, dans ces lieux, est de ne pas parler de business, prévient Laurent Renard. Mais lorsqu’un membre rencontre une difficulté, qu’il perd son job par exemple, alors les autres membres, avec qui il a pu devenir ami, n’attendront même pas qu’il les sollicite pour lui offrir leur aide, cela se fera le plus naturellement du monde. » Mais il ne suffit pas d’entrer dans un cercle pour voir sa vie changer du jour au lendemain. « Un réseauteur qui parvient tant bien que mal à intégrer un club va se griller s’il distribue sa carte à tout bout de champ. Même une fois intégré, encore faut-il connaître les codes, les us et coutumes du monde que l’on vient de rejoindre », cadre Laurent Renard. Par exemple, certains de ces clubs peuvent partager un langage commun ou des rituels. Le tutoiement ou l’usage du prénom est parfois la règle. « Il ne faut pas les intégrer par intérêt, mais parce que l’activité vous plaît. Quand les valeurs vous conviennent, cela se fait sans forcer et devient un investissement plaisir. La finalité doit être la pratique du tennis, du polo ou de l’équitation, l’amour des belles voitures, pas les opportunités de business », prévient Laurent Renard. La place des femmes reste marginale. « Ils sont à l’image de la noblesse et de la bourgeoisie française, avec la tradition de l’homme comme chef de famille, remarque Laurent Renard. Au fond, c’est sans doute dans les clubs sportifs que les femmes sont les plus représentées. »
Aymeric Marolleau
