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n°4
CLUb ENtREPRENDRE
Créer aujourd’hui
femmes, explique cette consultante en communication. Si j’ai décidé de fonder ce collectif, c’était d’abord pour rencontrer d’autres créatrices d’entreprise. » L’association organise des barcamps, sortes de conférences ouvertes où tous les participants sont invités à prendre la parole. « Ce format permet de s’exprimer en toute liberté, indique Hayat outahar. On incite les nouvelles venues à prendre la parole : cela leur permet de prendre confiance en elles. Quand on est entrepreneur, c’est important d’être bon orateur, de convaincre. » Evidemment, l’objectif de ces réseaux est aussi de se constituer un bon carnet d’adresses. « Les hommes sont très doués pour réseauter, tandis que les femmes sont moins sujettes à ce genre de réflexe », fait valoir la fondatrice de Génération nière action en date, la « Semaine de sensibilisation des jeunes à l’entrepreneuriat féminin », lancée par la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-belkacem. Au cours de la première édition, qui s’est tenue en mai dernier, des femmes entrepreneurs sont allées porter la bonne parole dans les collèges et les lycées. La Ministre a en outre annoncé une flopée de mesures destinées à favoriser l’entrepreneuriat féminin : lancement d’un site web dédié, sensibilisation des jeunes filles dès la 6e ( !), mais aussi renforcement de dispositifs déjà existants tels que le Fonds de garantie à l’initiative des femmes (FGIF), un genre d’oséo au féminin. objectif du Gouvernement : faire progresser de 10% le taux de femmes entrepreneurs en France d’ici 2017. Un vœu pieux, aux yeux de sent. N’oublions pas que la moitié des auto-entrepreneurs font zéro euro de chiffre d’affaires ! » Etats-Unis, elles seraient déjà plus de 7 millions. « Pour beaucoup, il s’agit plus d’une activité accessoire que d’une véritable entreprise », considère la dirigeante. De fait, selon un sondage réalisé par l’association CCI Entreprendre en mai dernier, seules 31% des mères de famille qui créent une entreprise comptent en vivre. « Il ne faut pas tout confondre, ajoute de son côté Patricia Chapelotte, le travail indépendant, ce n’est pas du vrai entrepreneuriat. L’entrepreneur, c’est celui qui a envie de diriger, de manager une équipe. » Pour Maïté Debeuret, le vrai changement ne peut venir que d’une prise de conscience des femmes : « l’environnement ne va pas changer : c’est aux femmes de se prendre en charge et de faire changer les choses », assène-telle. A bon entendeur…
Catherine Quignon
se sont multipliés. Génération Femmes d’influence, Financi’Elles, Entreprendre au féminin… La France compte actuellement près de 200 de ces clubs. Certains sont dédiés aux entrepreneuses débutantes, d’autres sont réservés aux dirigeantes confirmées. Le plus emblématique d’entre eux est sans doute le Women’s Forum de Deauville, surnommé le Da-
Le statut
« mompreneurs »
précaire des
En particulier, Maïté Debeuret pointe l’ambivalence de la situation des mompreneurs, ces femmes qui décident de lancer leur entreprise tout en s’occupant de leurs enfants. Un mouvement en plein essor : aux
À la conquête
DE NOUVEAUX
HORIZONS !
vos des femmes. Ces réseaux ont parfois été accusés d’enfermer les femmes dans leur « particularisme ». A contrario, la fondatrice de l’association Femmes Entrepreneurs, Hayat outahar, témoigne de l’intérêt de telles structures. « Quand j’ai voulu fonder mon entreprise, j’avais beaucoup de difficultés à rencontrer des