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CLUB ENTREPRENDRE
Créer aujourd’hui
n°4
La franchise, un jeu d’intérêts bien compris
Dans un contexte économique où beaucoup de cadres et de dirigeants rencontrent des difficultés, la franchise semble être une alternative intéressante. Au point qu’il est presque difficile de la contourner lorsque l’on veut monter sa structure. Explications.
mon niveau, il aurait été totalement impossible de monter une entreprise sans passer par une franchise. C’est un bon moyen de créer un premier commerce », note Damien Trahay, en phase d’ouverture d’un magasin Monbana. Il s’est tourné vers le chocolat, car ce produit le séduisait et qu’il voulait absolument être basé à Caen. « Si la franchise n’avait pas appuyé mon dossier, jamais je n’aurais eu l’accord financier pour ouvrir mon commerce », note-t-il. Plus que jamais, les banques ont besoin d’être rassurées. « Je n’arrivais pas à sauter le pas. Je me sentais démuni. Cela faisait des mois que je réfléchissais à monter une entreprise, mais il y a tellement de choses auxquelles penser que l’on se sent moins seul avec une franchise pour nous aider », confirme de son côté Patrick Delbecq. Il craignait de gérer seul le marketing, la publicité, etc. : la franchise lui a apporté tous ces outils. Il s’est donc rapproché de l’enseigne HELP Confort, qui propose des services de dépannage domestique aux particuliers et professionnels et a repris une unité existante à Béziers avant d’en ouvrir une autre à Narbonne.
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« J’ai d’abord été séduit par le contact avec le franchiseur, puis j’ai réalisé que c’était important, quand on a été salarié
notre place. En revanche, le franchiseur nous conseille, sans rien nous imposer, ce qui est plaisant. » Il faut certes lui re-
ce genre de cas, certains se penchent sur l’idée de reprendre une affaire. D’autres envisagent plutôt une création d’entreprise
« On se sent moins seul avec une franchise pour nous aider » toute sa vie, de rester au contact d’autres personnes. On se sent un peu moins seul », ajoute-til. La dimension humaine joue en effet à plein régime. Il apprécie les échanges d’idées avec les autres franchisés, et le fait d’apprendre des réussites et des déceptions des uns et des autres : « Je retrouve cet esprit d’équipe, dont j’ai besoin. Cela ne dispense pas de travailler intensément, car il ne faut surtout pas croire que la franchise va faire le boulot à verser une redevance, laquelle est fonction du chiffre d’affaires, mais au final, c’est à ses yeux assez minime, car cela lui a permis de se lancer. Bernard Tardy, précisément en charge du développement de cette enseigne, observe que le nombre de candidats a beaucoup augmenté ces dernières années, notamment en raison des plans sociaux : « Beaucoup de cadres se sont retrouvé sur le carreau et en recherche de solutions. Comme souvent dans et la franchise leur semble être une option intéressante. » De fait, elle leur permet de béné-
car tous les outils informatiques, les supports, etc. sont déjà en place. « Il s’agit de repérer les bons candidats, et d’éviter ceux qui se tournent vers la franchise par dépit. Nous disposons d’outils et procédons à des entretiens pour évaluer la sincérité de leur engagement », expliquet-il. Et d’ajouter : « Ils sont souvent séduits par le fait que le marché sur lequel nous opérons ne connaît pas la crise. ». Christophe Mauxion, directeur général associé au sein du groupe La Boucherie reçoit, lui aussi, de très nombreuses candidatures de potentiels franchisés, malgré un investissement de base assez lourd. Sans doute parce que lui aussi a la chance d’être sur un secteur moins touché que d’autres par la crise. « Il faut avoir entre 100000 et 150000 euros d’apport minimum. Nous nous adressons donc plutôt à des
se positionner sur un secteur porteur
ficier d’une expérience et de la notoriété d’une enseigne, mais aussi de gagner du temps
“Il est essentiel de