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STRATéGIE & INNOvATION NUMéRIqUE
Haute résolution
quatre priorités du plan « France Numérique 2020 » est d’ailleurs d’« accroître et diversifier les usages et les fait que les TIC (PC, serveurs, systèmes de refroidissement, téléphones, réseaux locaux, imprimantes) sont responsafier que la dématérialisation avait bien les vertus écologiques qu’elle prétendait avoir. Un autre rapport de décembre 2008 montre que les technologies de l’information et de la communication représentent 13,5% de la consommation d’électricité en France, mais met également en avant le problème du recyclage des déchets électroniques. « Ceuxci contiennent des éléments dangereux, tel le plomb des soudures, les terres rares des composants, et peu d’éléments valorisables, sauf l’or des connecteurs, rapportent les chercheurs du CGEDD et du CGTI. Le déchet le pire est l’écran cathodique : la face interne de l’écran est tapissée de poudres électroluminescentes nécessitant un traitement spécifique. Le recyclage est par ailleurs remis en cause par la généralisation des écrans plats. Dans nombre de pays, la solution de retraitement consiste à exporter ces déchets vers des pays en voie de développement. » Pas la solution la plus éthique ni la plus viable, donc.
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Gartner met en avant le fait que les TIC sont responsables à elles seules de 2% des émissions de CO2 dans le monde
“ Une étude du cabinet
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services numériques dans les entreprises ». Dire que l’idée de dématérialisation est en plein boom serait donc un euphémisme.
PaPier / Numérique 1 1
En 2007, pourtant, un chiffre est venu remettre en cause la green credibility de cette tendance. Une étude du cabinet Gartner met alors en avant le
bles à elles seules de 2% des émissions de CO2 dans le monde, soit autant que… l’aviation. « Ce qui a fait beaucoup de bruit, c’est que ce n’était pas Greenpeace qui sortait ce chiffre, c’était Gartner, le Ernst and Young des TIC. Donc a priori pas une boîte écolo », contextualise Fabrice Flipo, qui s’étonne qu’aucune étude n’ait été menée plus tôt pour véri-
Les serveurs, des pollueurs de première catégorie D’autant plus qu’il existe un risque d’annihiler les effets positifs de la dématérialisation par un « effet rebond ». « Par exemple, on a pensé diminuer le nombre de trajets en avion grâce aux systèmes de visioconférence. Sauf que, les contacts devenant ainsi plus faciles, on va avoir tendance à les multiplier et à communiquer avec des gens avec lesquels on n’aurait peut-être jamais pensé parler, et que l’on va finir par vouloir ren-
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