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En immersion
n°5
Soulever des montagnes
Alors que la loi sur l’economie sociale et solidaire devrait bientôt redonner de la vigueur aux ScOP, ecoréseau est allé à la rencontre de deux chefs d’entreprise qui ont choisi ce statut pour se lancer sur le chemin de l’entrepreneuriat.
ébut septembre, les nuages s’épanchent par petites gouttes glacées, déplorant la fuite d’un été qui n’a rien d’indien. Nous prenons la route de l’entreprise où nous attendent deux entrepreneurs, des souvenirs de nos vacances plein la tête. Des étendues d’herbe grasse traversées par l’asphalte dans des soleils couchants, des lacs d’altitude où les montagnes trempent la tête, des bêtes à laine galopant en soulevant la poussière… Notre rendez-vous ne va pas nous aider à chasser nos dernières envies de langueur : mounterA est un magasin spécialisé dans la vente de produits pour la randonnée, le trekking, la marche nordique et le trail. rien qu’à cet énoncé, nous avons des
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nages, les chaussures de marche, les sacs de couchage, les podomètres et autres lampes frontales attendent les clients qui les emmèneront faire le tour du monde. Autour de trois cafés chauds, les deux jeunes entrepreneurs se confient sur l’aventure « avec un grand A » qui les tient depuis deux ans et demi éloignés des chemins de randonnée. mounterA – mélange de mountain, l’anglais pour « montagne », et de terra, terre en latin –, ces deux garçons l’ont voulue à leur image : indépendante, créative et solidaire. tous deux ont fait leurs classes chez Décathlon, l’un des leaders mondiaux de la distribution d’équipements
réseau de franchise car nous préférions garder notre liberté. Dans la grande distribution, tout est cadenassé,
la morosité ambiante, mais leur étude de marché est aussi solide que leur expérience du secteur. Outre leur apport
des résultats prioritairement affectée à la pérennité des emplois et du projet d’entreprise ». Si elles ne sont encore
Indépendant
du concept aux produits, en passant par la charte graphique. Ici, nous gardons les mains libres, chaque décision nous appartient », explique Julien carsoule. en 2010, celui-ci rejoint la chambre de commerce du Loiret, où il observe de près l’association de commerçants. Il remarque un regain de forme des commerces de proximité. Alors que l’économie marque le pas et que
“Nous voulons que chacun se sente investi dans l’entreprise ”
personnel et un prêt bancaire, ils sollicitent deux organismes d’aide : Initiative Loiret, qui leur fournit un prêt d’honneur et le réseau centre Actif, qui se porte caution auprès des banques.
Se pose alors la question du statut à donner à leur entreprise : SArL, eUrL, SAS ? Il n’y a que l’embarras du choix. mais ce ne sera aucun
CoopératIf