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n°5
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Electron libre
Intuitive féminine
A 62 ans, Aude de thuin, organisatrice de salons professionnels et de forums, peut s’enorgueillir de belles réussites comme le Women’s Forum ou Osons la France. L’heure n’est pas pour autant aux bilans pour l’autodidacte de talent, loin de là…
L
a Présidente de thuin et Associés consulting, grande et élégante, est des plus souriantes. Par politesse, mais aussi parce qu’elle vient de signer une nouvelle édition de « L’Art du jardin » au Palais de tokyo en 2014, manifestation qui présente au public des jardins types, du mobilier de jardin et le meilleur de la production végétale, dont elle vient de racheter la marque pour la relancer. Une renaissance qui illustre les capacités entrepreneuriales hors normes qu’a su développer Aude Le roux, Provinciale aînée d’une famille de six filles, qui est arrivée dans la capitale sans argent et sans réseau. « Beaucoup me voient comme une aristo ou une bourgeoise, alors que j’ai simplement gardé le nom de mon premier mari », révèle l’ancienne étudiante en psychologie, obligée d’arrêter avant le diplôme pour travailler. tout à tour mannequin, standardiste, pompiste, créant un journal de petites annonces à 22 ans et se mariant la même année, elle divorce à 30 ans puis se rend sur Paris.
1993 pour acheter la compagnie Scheffer, organisatrice de deux événements : « L’Art du Jardin » créé en réaction à la crise économique de 1991 pour répondre à un besoin de retour à la nature et au cocooning, et « créations et Savoir Faire » positionné sur les loisirs créatifs. Là encore elle cède le tout en 2003, avec pragmatisme : « Le premier me faisait perdre de l’argent, le second était rentable. Je ne pouvais les séparer ». Des succès liés à des connaissances utiles ? « Il est vrai que mon carnet d’adresses s’est étoffé du fait de mon activité, mais je ne cultive pas de réseau. Ma vie privée me suffit amplement et je ne suis pas mondaine. »
par une volonté Un éditeur d’annuaires de publicité directe l’embauche. La visionnaire aura l’idée de lancer la « Semaine internationale du marketing direct » – douze ans de succès consacrés à ces nouveaux métiers qui lui forgeront un nom et un capital. « Je suis tombée par hasard dans l’organisation de salons professionnels, au gré des rencontres », explique celle que les banques ont soutenue alors qu’elle disposait de moins de 5000 francs sur son compte. L’autofinancement a fait le reste, ses entreprises se positionnant toujours avec précision sur les courants sociétaux émergents. Ainsi, après avoir reçu 22 propositions de rachat pour la semaine du marketing direct, la « serial entrepreneure » vend son affaire en
parCours forgé
Women’s forum for the eConomy and soCIety Son enthousiasme se porte plutôt sur le succès du Women’s Forum (WF), « la plus belle histoire de ma vie », avoue-t-elle sans ambages. cette manifestation qui se tient chaque année à Deauville réunit les femmes d’influence du monde entier (1400 délégués, 80 pays représentés) pour travailler à une meilleure représentativité. Soutenant city of Joy – la fondation d’eve ensler qui aide les femmes mutilées dans les combats interethniques en république Démocratique du congo –, ayant écrit un livre sur sa cause1, elle a toujours invité les femmes à s’affranchir des modèles anciens et démontré