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CLUB ENTREPRENDRE
n°5
Interview
Un ballon,
Qu’est ce qui vous a poussé à devenir président de club ? RR : La passion du foot et de l’ASSE. Je suis supporter de cette équipe depuis 1957, l’année du premier titre, et j’ai suivi toute l’épopée et les grands matchs européens. Je suis venu à ce sport d’abord pour la convivialité entre supporters qui était une réalité à l’époque. En 2004 le club, géré par des gens extérieurs, avait besoin d’un repreneur local. J’en ai racheté 50%, Bernard Caïazzo l’autre moitié, et nous avons délégué la gestion. En 2009 nous avons dû changer la gouvernance par nécessité, alors qu’à la mi-saison le club accusait un trou financier de 14,5 millions d’euros et était mal classé. Je suis devenu le président du directoire pour m’occuper de l’opérationnel, Bernard Caïazzo président du conseil de surveillance. FJ : J’étais trésorier de la section foot d’un des deux clubs de Blois depuis 94, et j’avais la volonté de rassembler les deux clubs alors rivaux. Cette volonté et le fait de ne pas être originaire de la ville ont joué en ma faveur : FJ : J’ai créé mon entreprise en 1984, comme concessionnaire de matériel de travaux publics. Être chef d’entreprise m’a permis d’envisager d’accepter la fonction. Car le club est une entreprise, avec des salariés, un budget conséquent et des engagements à tenir. Amateur certes, mais intermédiaire avec quelques joueurs devenus professionnels et 600000 euros de budget. Chaque année il faut trouver 250 à 300000 euros de financements privés. Être chef d’entreprise aide beaucoup dans cette fonction, notamment pour le réseau. Le budget ne tombe pas du ciel. J’étais chef d’entreprise en solitaire auparavant, mais être président de club est tout le contraire. Certains ont de l’argent mais se moquent de moi, d’autres n’aiment pas le foot mais donnent pour les jeunes… Les natures rencontrées sont très différentes. La passion du ballon est-elle essentielle, ou au contraire doit-elle être mise en retrait ? RR : La passion reste un moteur, mais la gestion un guide au jour
Roland Romeyer président du club professionnel de football de l’AS Saint-Etienne, 50 millions d’euros de budget et l’histoire des Verts en héritage.
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