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STRATéGIE & INNoVATIoN NUMéRIqUE
Business story
n°3
Démat’ à très grande échelle
Saint-Gobain évolue dans un secteur dit « traditionnel ». Pourtant son réseau tentaculaire l’oblige à remettre en question son modèle d’archivage et sa gestion de données en permanence.
n septembre dernier, une délégation des Archives Municipales de Shanghai, en Chine, s’est rendue à Blois. Non pas pour visiter le célèbre château royal, mais pour passer à la loupe un édifice bien plus récent : le centre d’archives du groupe Saint-Gobain. Le projet de construction d’un nouveau centre d’archives similaire dans la mégalopole chinoise est à l’origine de cette réunion de travail atypique durant laquelle ont notamment été évo-
E
aussi bien des associés, que des clients externes et internes. Le Centre d’Archives de Blois a vu le jour en 1970 à la suite de la fusion de Saint-Gobain et de Pont-à-Mousson. Il gère depuis 1980 l’ensemble des archives produites sur le territoire français. Ce centre agit sous le régime d’un groupement d’intérêt économique (GIE) et répond ainsi à une logique de services interne au groupe. Une configuration particulièrement atypique, à mi-chemin entre une gestion
an dans une douzaine de pays sont concernées
“ 5 millions de factures par ”
qués l’histoire et les raisons d’être du site de Blois, ainsi que son mode de fonctionnement. En plus de l’ensemble de l’offre de produits et services de Saint-Gobain, qui ont bien sûr été mis en avant à cette occasion, le groupe a présenté son modèle d’organisation, ses processus de dématérialisation, et les préalables nécessaires à la conduite de telles opérations. Le groupe français vend ses prestations de gestion d’archives à toutes les filiales du groupe. Les clients ciblés sont
internalisée des données anciennes et un modèle externalisé auprès d’un prestataire indépendant. Jacques Thibon, président de Archiveco, spécialiste de la conservation des archives, explique que « la tendance globale est clairement au recours aux sociétés spécialisés dans ce type de tâches. La gestion interne disparaît. Le besoin de protection, le développement des exigences légales et la multiplication des normes font en sorte que les structures spécialisées gagnent chaque année
Open space du futur en importance. » Un tiers des sociétés du CAC 40 fait aujourd’hui appel à la seule société Archiveco. Aux EtatsUnis, ce sont déjà plus de 70 % des entreprises qui externalisent cette activité… Le panel de prestations proposé par Saint-Gobain Archives aux filiales concerne autant la conservation et le tri que l’exploitation de leurs archives. Chaque société client dispose d’un espace spécifiquement dédié, autorisant les recherches historiques, la lec-
Veille juridique
par Isabelle Renard Avocat Associé du Cabinet Racine - Docteur Ingénieur
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JUIN/JUILLET 2013 - www.ecoreseau.fr
Les conditions d’émission des factures électroniques se durcissent
L
’échange de factures sous forme électronique est en théorie source d’économies et d’efficacité : réduction des coûts de gestion et des coûts postaux, maîtrise des délais de paiement, suppression des erreurs de saisie. Cette modalité était pourtant restée d’une utilisation marginale car entre professionnels, il n’est pas question d’envoyer des factures en PDF atta-
chées à un mail : les factures d’origine doivent être signées électroniquement par leur émetteur, et la mise en œuvre technique du dispositif est relativement complexe. La transposition de la directive TVA 2010, qui vient de se concrétiser par deux décrets d’application des 24 et 25 avril (2013-346 et 2013-350) durcit encore les