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STRATégIE & INNOvATION NUMéRIQUE
Haute résolution
n°3
Conservation patrimoniale : avantage papier ?
Des cendres de l’antique bibliothèque d’Alexandrie, sujettes encore aujourd’hui à de nombreux débats d’historiens, seuls deux faits font l’unanimité au sein de la communauté scientifique : certes ce bâtiment symbolise le rayonnement culturel du monde hellénique, mais aucune trace matérielle n’en a été identifiée. C’est sans doute pour éviter ce triste sort que la BnF numérise ses collections depuis le début des années 1990 pour compléter le fonds de sa petite sœur numérique gallica. Aussi, la numérisation patrimoniale incarnerait la solution pour exhumer d’abord, puis exploiter, et enfin mutualiser des sources l’essentiel revient d’abord à prendre en charge la conformité des documents du client engagé juridiquement, fiscalement et socialement, tout en prenant en considération l’espérance de vie du document. Prenons l’exemple d’une société d’intérim telle que Synergie, dotée d’un réseau de 250 agences, qui met en place chaque année plusieurs milliers de contrats de travail en électronique, papier, souvent trop difficiles d’accès, depuis le bureau de n’importe quel chercheur ou étudiant. Notons cependant qu’en 2010, le CNRS pointait les failles technologiques de cette méthodologie d’archivage en soulignant la fragilité des supports numériques. D’autant que le papier semble s’imposer en matière de conservation : le Codex vaticanus n’a t-il pas a soufflé plus de 1600 bougies et résisté aux révolutions technologiques au cours de ces deux derniers millénaires ? Quid de la durée de vie des archives numériques avec l’évolution permanente des logiciels ?
G.F.
Archivage, la fin du casse-tête ?
Sceau électronique et dématérialisation fiscale
Personne ne contestait les lettres de cachet émises par le roi sous l’Ancien Régime. En serait-il de même, si notre garde des sceaux prenait une décision en apposant une signature électronique ? Comment donner à l’immatériel la même valeur que le papier au regard de la loi ? Si dans les usages, l’électronique a suppléé sa version en cellulose lors des tâches à faible valeur ajoutée, qu’en est-il lorsque le document doit avoir une valeur légale ? Bien souvent, particuliers comme entreprises décident de conserver les originaux version papier, faute de connaissances en termes de législation. Pourtant, depuis 2000, un arsenal légal renforce la valeur probante de l’écrit et ce, quel que soit son support ou sa fonction. La signature électronique, d’abord, permet au destinataire d’un document d’en identifier l’émetteur. Mieux encore, cette dernière garantit que le contenu n’a subi aucune modification entre l’émetteur et le récepteur. Pour apposer ce sceau électronique, point d’anneau sigillaire malgré structuré EDI (Electronic Data Interchange) ou, en d’autres termes, via un échange de données, d’or-
l’écrit s’émancipe progressivement de son support
“ Depuis le début du siècle, ”
l’essor du tactile. Il suffit d’utiliser un certificat électronique délivré par une autorité de certification. « Il ne faut pas croire que cette pratique remplace l’instantanéité de la signature papier, modère Me Sédallian, avocat spécialisé en droit de l’informatique et de l’internet. L’électronique, dans ce cas de figure, n’est pas synonyme de simplification. Et le recours à ce type d’authentification nécessite généralement une contractualisation en amont qui, inéluctablement, passe par le papier ». Autre moyen également, l’écrit peut être dématérialisé via un document