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n°3
STRATéGIE & INNOVATION NUMéRIQUE
Expertises
Assurance risque
par Jean-Laurent Santoni Président de Clever Courtage
Evénement
es 17 et 18 juin 2013 se déroulera le 5e congrès international de la Fédération ILM, Storage et Archiving – Fedisa, pour les intimes. En d’autres termes, le grand raout de l’archivage électronique, avec comme invité d’honneur Alain Juillet, président de l’Académie d’intelligence économique et du Club des directeurs de sécurité des entreprises (CDSE). Au programme, « essentiellement des retours d’expérience et de l’information concrète, pour inciter les entreprises et les administrations publiques à se tourner vers les solutions dématérialisées », explique Jean-Marc Rietsch, président de la fédération. Car contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’archivage électronique demeure une discipline dans l’enfance. « On décolle à peine, confirme Jean-Marc Rietsch. Les gens commencent seulement à se rendre compte qu’une archive numérique ne se gère pas comme une donnée papier. De même, ils s’aperçoivent qu’ils stockent des données depuis 10 ou 15 ans sans jamais les trier ou les supprimer. Résultat, les systèmes informatiques explosent. » Au pied du mur, il s’agirait donc de réagir. Et d’appréhender les archives non plus comme une contrainte avec laquelle composer, mais comme un trésor à valoriser. C’est le sens du titre donné à ce 5e congrès : « Du document à la gouvernance de l’information et à sa valorisation ». Derrière cette notion de gouvernance, trois idées essentielles. D’abord, ne pas perdre de vue que la fonction première du stockage est de retrouver l’information. Ensuite, la nécessité de pouvoir faire confiance à cette information numérique, ce qui implique une garantie d’intégrité et d’origine du document. Enfin, l’idée selon laquelle l’information stockée fait partie d’un tout, dont il faut être capable de tirer la substantifique moelle. « Ce qu’il faut comprendre, c’est que l’archive n’est pas un élément situé en bout de chaîne, mais bien quelque chose de central dans la stratégie de l’entreprise. Et à ce titre, on doit y penser très en amont dès que l’on met en place un processus nouveau. » Malgré les avantages que présente le stockage électronique, la partie est loin d’être gagnée. En effet, le frein psychologique quant au recours au numérique demeure, et les doublons entre archivage numérique et papier restent bien souvent la norme. Par ailleurs, la conservation électronique de l’information est un processus très horizontal, qui implique les services informatique, juridique, organisationnel… Et chacun de se renvoyer la balle au moment de la mise en place de solutions numériques. Autant de barrières que les conférences du congrès tenteront de faire tomber. Pour, peutêtre, voir la France rattraper son retard en la matière, notamment sur les Etats-Unis. C’est en effet outre-Atlantique que sont stockées l’essentiel des données du cloud. « Le problème, s’inquiète Jean-Marc Rietsch, c’est que nous n’avons aucune garantie sur leur restitution, ou sur leur lieu de stockage. » Il serait temps que cela change.
Olivier Faure
L
Le financement des risques de la dématérialisation