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n°3
PAnoRAMA
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ment, ils sont coupables, juge Mickaël Mangot. Leur nombre les a avantagés pendant leur vie active, mais, malgré les alertes des démographes, ils n’ont pas anticipé que ce même nombre allait peser sur les actifs lorsqu’ils arriveraient à la retraite. Depuis les années 1970, ils ont laissé filer les déficits publics et ont réduit les dépenses d’investissement. Le fonds de réserve pour les retraites n’a pas été abondé. Et la dette implicite, c’est à dire l’engagement pour les futures retraites ou la maladie, explose. » Mais la mauvaise gestion n’est pas leur seul tort : « Il existe aussi une politique générationnelle en faveur des insiders, c’est à dire ceux qui ont un emploi et un logement dont ils sont propriétaires, et qui défavorise les outsiders – intérimaires, CDD, primo-accédants... » une interview donnée à Paris Match en 2007 et citée par Grégoire Tirot dans son ouvrage « France anti-jeune : comment la société française exploite sa jeunesse » (Max Milo Editions), le prospectiviste s’alarmait : « Un jour, nos enfants n’accepteront plus le poids des prélèvements. Ils se ils seront ruinés. » Le « grand soir » est-il proche? En 2008, en Grèce, la « Génération 600 euros » a fait grand bruit pour alerter l’opinion sur ses difficultés. L’année dernière, au Québec, le projet de hausse des frais d’inscription à l’université a mis les étudiants dans la rue pendant
n'accepteront plus le poids des prélèvements. Ils se révolteront
révolteront. Ils déclencheront une inflation massive pour annuler la dette publique qu’ils supportent. Ce jour-là, les Français qui ont un patrimoine, les plus âgés, verront leurs actifs dévalués. Pour eux, le réveil sera dur. Aujourd’hui, ce sont eux, les vieux, qui gagnent contre les jeunes. Ils n’en ont rien à faire de s’endetter puisque ce ne sont pas eux qui remboursent. Demain, des mois pour le « Printemps érable ». Mais en France, depuis 2005, annus horribilis qui a vu le rejet du traité européen, l’embrasement des banlieues et les manifestations étudiantes contre le Contrat première embauche (CPE), plus rien ou presque ne s’est passé. Les jeunes sont silencieux malgré la crise. A moins que ce ne soit justement à cause d’elle ? « Ils ressentent
“Un jour, nos enfants ”