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n°3
CLUB ENTREPRENDRE
croisée
s mènent à Rome
recette du succès : innover encore et toujours au service du consommateur.
Paul Morlet A 23 ans, l’autodidacte lyonnais Paul Morlet est à la tête d’une société de 15 personnes, qui a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 1.1 millions d’euros. Derrière ce succès ? Des lunettes fantaisie aux verres personnalisables sur commande, qui séduisent les stars autant que les entreprises et les particuliers.
nions régionales, et nous prenons régulièrement la parole dans le cadre de notre communication interne. Notre discours est aussi bien relayé par les plus anciens, qui nous ont connu très jeunes. Pour être les plus réactifs possibles sur tout le territoire, et assurer cette proximité avec le terrain que j’évoquais tout à l’heure, nous avons aussi mis en place des niveaux de délégation importants. Nous avons divisé la France en huit zones, chacune gérée par un directeur régional autonome, avec 80 à 90 personnes sous sa coupe. P.M : Paradoxalement, j’exerce mon autorité « à l’ancienne ». Je suis assez franc avec mes salariés, comme avec mes fournisseurs d’ailleurs. Mais c’est normal : pour
jadis. Le recours au capital développement nous aurait par exemple permis de grandir plus vite. Et puis avec l’effet papy-boom à prévoir vers 2015, notre métier conserve un potentiel de marché immense. P.M : C’est difficile à dire car j’ai encore du mal à comprendre moi-même comment tout cela est arrivé. Ce qui est certain, c’est que je suis heureux et fier d’avoir créé de l’emploi. Je trouve ça très beau. En revanche, je regrette de n’avoir pas réussi, pour l’instant, à rapatrier la fabrication de mes montures en France. J’ai essayé à plusieurs reprises, mais à l’arrivée, les lunettes revenaient 15 à 20 fois plus cher, et les délais de livraison étaient multipliés par 2, alors que le
© Photo : Antoine Magnien
agence BNP, et j’ai raconté que je sortais d’une école de commerce, d’un stage aux Etats-Unis, et que mes parents étaient médecins, ce qui est totalement faux. On m’a alors proposé la tenue de compte gratuite, le découvert autorisé, la carte Gold… C’est consternant. Enfin, il y a la question des charges. Les petites boîtes sont tellement ponctionnées que, au pire, elles crèvent, au mieux, elles sont freinées dans leur développement. Sur quelles valeurs s’appuie le développement de vos entreprises ? P.M : A mes yeux, l’élément clé, c’est l’innovation au service du consommateur. Il faut
avoir un challenge, un défi en permanence. Récemment, nous avons par exemple créé le Lab, grâce auquel le client
va aussi proposer un système de fitting box, grâce auquel les clients pourront essayer leurs lunettes de façon vir-
banque de ma société, j’ai été obligé de mentir sur ma situation
peut créer sa paire de lunettes personnalisée en trois clics, et la recevoir le lendemain. Très prochainement, notre site
“Pour ouvrir le compte en
Paul Morlet
tuelle, grâce à leur webcam. A.T : Je suis entièrement d’accord. Chez Audika, nous avons toujours voulu être à la pointe