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CLub EnTREPREnDRE
Créer aujourd’hui
regrette-t-il. Nos problèmes rejoignent ceux des grandes entreprises, mais nous ne pouvons pas payer un spécialiste de chaque fonction quand on ne réalise que dix millions d’euros de chiffre d’affaires. » L’argent, comme toujours, est le nerf de la guerre. Aujourd’hui, les PME mènent deux batailles pour assurer leur survie : le financement et la relation avec les grands groupes. logement, la taxe d’apprentissage... » Globalement, l’institut Montaigne estime cette cagnotte à quelque trente tissement. nicolas Dufourcq, son Directeur, a présenté à la mi-mai son plan d’action. L’institution prévoit d’injecter du secteur des verres optiques. « L’État asphyxie le financement privé avec une fiscalité pesante et vient ensuite jouer au pompier avec la BPI, assène Alexia de Monterno. C’est pour le moins paradoxal... » Problème numéro deux : la relation entre grandes et petites entreprises, souvent liées par des contrats de sous-traitance. Symptôme du malaise, les délais de paiement augmentent sous l’effet de la crise et font peser une épée de Damoclès sur la tête des dominés qui caractérise l’économie française. Ainsi, les PME françaises devraient pouvoir bénéficier du Crédit d’impôt sur la compétitivité et l’emploi (CiCE), que la bPi s’est engagé à préfinancer. « Certaines grandes entreprises n’ont pas hésité à faire pression sur leurs fournisseurs, exigeant des rabais, déplore Alexia de Monterno. Ils tentent de capter le bénéfice du CICE. Cette relation très malsaine serait impensable en Allemagne. » De l’autre côté du Rhin, les grands groupes participent au développement écono-
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constituent une variable d’ajustement
milliards d’euros annuels, sans compter la complexité qui en découle en termes de gestion, et qui paralyse les marges des PME. Autant d’argent qui ne permet pas aux
“En France, les PME
douze milliards d’euros dans les quatre années à venir, mais uniquement dans les sociétés prometteuses. Les Pétroplus et autres Florange seront priés de ne pas venir
”
Dominants-Dominés
EntrE martEau Et EnclumE Problème numéro un : la faiblesse de leurs fonds propres. La contrainte fiscale pèse de plus en plus lourd, estime ainsi Alexia de Monterno, Directrice adjointe de l’institut Montaigne : « Au départ de la création d’entreprises se trouvent des individus qui consentent à un risque financier. Or, les incitations à prendre ce risque ne cessent de diminuer. » Le capitalrisque, déterminant pour le financement des jeunes entreprises, a dégringolé cette année, perdant 49% de sa valeur depuis 2008 pour les capitaux investis. Suite aux accords bâle iii, le crédit aux entreprises est pour sa part devenu beaucoup plus sélectif et nettement plus cher. Les assurances, un acteur traditionnel du financement, consacrent quant à elles moins de 4% de leur bilan à des actions alors que la moyenne se situait autour de 20% il y a quelques années. « S’ajoute une fiscalité dont on parle peu, qui pèse sur les cycles productifs, poursuit Alexia de Monterno. Il existe un nombre considérable de taxes et d’impôts, tels que le versement transport, la participation à l’effort de construction, la contribution au fonds national d’aide au
Conseils
Gérant de PME, un patron nécessairement multitâche entreprises de financer leur propre croissance. Quelles solutions ? Le gouvernement a promis la bPi, la banque publique d’invesfrapper à la porte, le fonds ne cultivera que les champions français tel qu’Essilor, entré au CAC 40 en 2012 et l’un des leaders mondiaux PME. un tiers des entreprises subissent encore d’importants retards, selon l’Observatoire des délais de paiement, illustrant le rapport dominantsmique de leurs fournisseurs, considérés comme des partenaires appartenant à leur écosystème. En France, les PME constituent une variable