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Depuis plusieurs mois, de nombreuses personnalités de la sphère économique envisagent la possibilité d’un changement de paradigme des politiques économiques. « Ainsi semble se constituer progressivement un consensus autour de la nécessité de maintenir les taux bas pour faciliter l’investissement dans les infrastructures, notamment les infrastructures vertes », observe Florent Delorme, chef économiste chez M&G Investments. Certains en appellent même à un financement direct par la Banque centrale européenne d’un plan de transition énergétique. En France, l’idée d’un financement de la transition énergétique par la BCE figure ainsi explicitement dans le programme de EELV pour les élections européennes. La liste PS-Place Publique milite, elle, pour l’application du Pacte Finance-Climat. Le site de ce projet mentionne des soutiens politiques de multiples horizons, parmi lesquels Daniel Cohn-Bendit, Jean-Pierre Raffarin, Laurence Parisot, Pascal Lamy, Christian Estrosi, Anne Hidalgo, Martine Aubry, Enrico Letta. Pour Florent Delorme, les projets d’infrastructures soutenus par la puissance publique seront donc sans doute un élément clé de l’économie mondiale des dix prochaines années. « Ces politiques d’inspiration keynésienne seront-elles à l’origine d’un regain d’inflation ? Peut-être, mais les pressions déflationnistes que la mondialisation engendre sont telles que les économistes semblent prêts à prendre le risque de la création monétaire », conclut le chef économiste.