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Du 30 novembre au 13 décembre 2023, la 28e réunion de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques a pris place à Dubaï. 

Les représentants des 197 États membres ont convergé sous la présidence des Émirats arabes unis pour discuter des actions à entreprendre en vue de concrétiser les engagements de l’accord de Paris. Au cœur des débats notamment : l’accélération de la transition énergétique, la définition des mécanismes financiers pour l’action climatique, et le recentrage de l’action climatique sur la nature, les personnes, la vie, et les moyens de subsistance.

La conférence s’est ainsi conclue le 13 décembre, un jour après la date de clôture initiale, avec un accord sur le premier bilan mondial (Global Stocktake), qui s’inscrit ainsi dans le prolongement de l’accord de Paris. Ce bilan met alors l’accent sur l’évaluation globale des mesures prises, qui se concentrent sur l’atténuation, l’adaptation et le financement. Au centre de la COP28, le bilan appelle à des actions mondiales pour tripler les capacités en énergies renouvelables et doubler l’efficacité énergétique d’ici à 2030.

L’énergie au cœur des débats

La décision appelle également les Parties à « une transition vers la fin (« transitioning away ») des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques, d’une manière juste, ordonnée et équitable, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050 conformément aux préconisations scientifiques ». L’option d’une sortie claire (« phase out ») des énergies fossiles conformément aux meilleures connaissances scientifiques disponibles n’a malheureusement pas fait grand succès. Face à cela, les critiques ont fusé, soulignant l’absence de clarté sur l’élimination progressive des combustibles fossiles et la faiblesse des termes relatifs au charbon, au méthane et aux combustibles de transition.

La question cruciale du financement s’est retrouvée au second plan, suscitant des interrogations sur la faisabilité concrète de l’accord, particulièrement pour les nations les plus démunies. Les risques associés aux combustibles de transition, reconnus comme facilitant la transition énergétique, ont également soulevé des préoccupations.

À échelle nationale, la France a salué le consensus obtenu sur la nécessaire sortie des énergies fossiles pour le bien de l’environnement. Cela s’est inscrit comme une avancée importante qui à terme semblerait permettre d’atteindre la neutralité carbone en 2050 et de respecter l’objectif de limitation du réchauffement climatique à 1,5 degré fixé par l’Accord de Paris. Emmanuel Macron a d’ailleurs, également salué l’accélération des technologies bas carbone y compris les énergies renouvelables et le nucléaire.

Le regard critique de l’AEE

De son côté, l’Agence européenne de l’environnement (AEE) a émis des doutes sur la faisabilité des ambitions environnementales de l’Union européenne d’ici à 2030. Selon un rapport récent, l’AEE estime qu’atteindre la diminution ciblée de la consommation d’énergie est « très improbable », et la réalisation de la part de 42,5 % d’énergies renouvelables dans la consommation globale s’avère être « peu probable ». Cependant, il faut tout de même noter que l’AEE reste optimiste quant à l’atteinte de l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici à 2030.

Ce rapport, prévu pour être actualisé annuellement, souligne alors la nécessité pour les États membres d’appliquer rigoureusement les lois existantes, mais aussi de prendre des mesures supplémentaires, et d’intégrer davantage le climat et l’environnement dans d’autres domaines politiques pour accélérer les progrès.

Espérons que les accords pris ne soient pas de simples paroles en l’air mais plutôt des leviers concrets à la construction d’une société plus durable et respectueuse de l’environnement. Le futur se dessine aujourd’hui.

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